[Handball] Käerjeng endosse le costume de leader

AXA LEAGUE Sa nouvelle victoire sur le parquet des Red Boys (28-29), décrochée à cinq secondes de la sirène, installe la bande de Zoran Radojevic tout en haut du classement.

Une semaine après s’être affrontés en play-offs, les Red Boys et Käerjeng se retrouvaient au centre sportif de Niederkorn pour disputer ce match en retard de la seconde phase, initialement programmé le 3 décembre, mais reporté en raison d’une rencontre de Differdange en Coupe d’Europe. Les Bascharageois avaient là l’occasion de s’emparer de la place de leader, détenue jusqu’alors par le HB Esch. Chose qu’ils n’ont pas manqué de faire. Au terme d’une partie digne d’un scénario hitchcockien, les protégés du technicien serbe se sont imposés contre les Differdangeois (28-29). «Ça se joue sur des petits détails. On a cru en nous jusqu’à la fin, même lorsqu’on était menés. On est le gagnant un peu heureux», sourit Tom Meis.

Dans un match parti sur des bases élevées, aucune des deux équipes ne parvient à se détacher au score (3-3, 7^e). Si le Croate Matej Mudrinjak se montre à son avantage dans les cages des Red Boys (3 arrêts en 7 min), son homologue portugais Tomas Van-Zeller est moins en réussite (première parade à la 12^e min). Les deux hommes assistent au mano a mano haletant de leur équipe (7-7, 13^e). Sur un contact avec Roman Becvar, le pivot des Verts, Dragan Vrgoc, touché au visage, reste au sol. Plus de peur que de mal pour le grand gaillard, qui se relève et rejoint le banc pour reprendre ses esprits (14^e). Dans le même temps, Amer Karamehmedovic se fait strapper la cuisse droite, puis c’est au tour de Meis d’être soigné, au nez, à la suite d’un contact avec Daniel Scheid. Décidément, les bobos s’accumulent pour les Bascharageois, déjà privés de Danijel Vukicevic pour blessure.

Portés par leur gardien, les locaux font la course en tête et prennent, pour la première fois dans cette rencontre, deux longueurs d’avance par l’intermédiaire de Nikola Grubic (11-9, 18^e). Pierre Veidig ne laisse pas le doute s’installer dans les rangs des visiteurs et répond illico (11-10, 19^e). Mudrinjak, encore lui, se mue en buteur en marquant dans la cage vide (14-11, 22^e). Käerjeng connaît un coup de moins bien et les coéquipiers de Filip Bonic en profitent.

Et Käerjeng bondit comme un seul homme

Van-Zeller le sent bien et donne de la voix pour haranguer ses partenaires : «Wake Up» («On se réveille!»), crie le dernier rempart de Käerjeng juste après une réalisation de Guillaume Ballet (15-11, 24^e). Ses paroles s’avouent être efficaces. Sur deux caviars distribués par Meis, Milasin Trivic puis Vrgoc permettent aux leurs de revenir à une longueur (15-14, 27^e). Les Bascharageois ont l’occasion de revenir à égalité, sans succès. À mi-parcours, l’avantage penche très légèrement en faveur des hommes de Nikola Malesevic (16-15, 30^e).

Au retour des vestiaires, sous l’impulsion de Veidig et d’Armin Zekan, les visiteurs placent un coup d’accélérateur (17-19, 35^e). Ces derniers, en double supériorité numérique, ont plusieurs balles de +3 qu’ils ne convertiront pas et Elledy Semedo trouve la cible contre ses anciens équipiers (18-19, 38^e). Bien organisés en défense, les Red Boys privent leurs adversaires de solutions. En attaque, Ballet, Aldin Zekan, omniprésent sur son aile gauche, et Bonic enquillent les buts (25-23, 47^e). De son côté, Mudrinjak continue son festival, mais ne peut rien face au missile déclenché par Meis qui vient se loger sous la barre (26-27, 54^e).

À deux minutes du terme, Armin Zekan égalise (28-28, 58^e), puis Mudrinjak récupère la balle et tire depuis sa surface… Van-Zeller sort du banc, sprinte, plonge tel un gardien de foot et signe un arrêt décisif. L’action se poursuit : l’imposant Vrgoc reçoit la balle. En déséquilibre, le Croate ne tremble pas (28-29, 59^e). Differdange a encore quatre secondes pour arracher le match nul après le temps mort, sans réussite. Les Bascharageois explosent de joie et sont désormais les nouveaux leaders. «Il faut y penser (NDLR : garder cette première place), il faut y croire et travailler match par match pour voir ce que cela donnera d’ici la fin de la saison», tempère le joueur de Käerjeng Tom Meis.