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[Footgolf] Chez Mickey, l’ALFG veut mettre la balle au fond du trou!


(Photo : dr)

Une délégation d’une quinzaine de personnes s’envole ce matin pour Orlando, afin de participer à la Coupe du monde. Pas au complet, mais avec des ambitions !

Après l’expédition marocaine de 2018, mais aussi trois participations à l’Euro (France, Angleterre et Hongrie), le Luxembourg part à la conquête du rêve américain, en Floride, sur les installations de Disneyland. Treize joueurs, dont certains ex-joueurs de DN (Pasquale Antonicelli, Telmo Matos, Sandro Masi…) vont s’élancer dans une semaine d’intense compétition. Que nous a expliquée le président de la fédération, Sandro Parente.

Qui sont les patrons en footgolf?
Eh bien les mêmes qu’en football tout court : les favoris sont les Français, qui ont gagné la dernière compétition par équipe et les Argentins, qui détiennent le titre en individuel. Normal : les premiers ont énormément développé ce sport depuis dix ans. La France organise en effet énormément d’événements et a intégré d’anciens pros, tel l’ancien international français de Marseille, Bordeaux et Monaco, Camel Meriem.

Quelle est l’ampleur de cette compétition?
Les Américains ont fait les choses en très grand, avec retransmission des compétitions en streaming 24 h/24 et avec un plateau assez phénoménal. Ils étaient 80 footgolfeurs en Hongrie en 2012? C’était passé à 200 en Argentine en 2016, plus de 300 en 2018 au Maroc. Et voilà qu’en 2023, ils seront… 1 000 aux États-Unis, venus des 39 nations affiliées. Dont 200 femmes et 200 «seniors» (45 ans et plus). Tellement de monde qu’à Orlando, on jouera des parties sur trois parcours différents dont un absolument démentiel car sillonné de plans d’eau. Chaque jour, les départs s’échelonneront de 8 à 13 h et chaque paire de joueurs sera suivie par un «marshall». «Les Américains ont fait un truc fou», se réjouit Sandro Parente, qui conduit en Floride la bagatelle de 13 joueurs.

Quels sont les objectifs des Luxembourgeois?
Lors de la précédente Coupe du monde, le Grand-Duché avait réussi à faire passer le cut (le score total sur trois parcours de 18 trous, qui permet de rejoindre une sorte de «finale») à un de ces joueurs : Sandro Masi. Le format, cette année, est très particulier : après une première journée de compétition en individuel qui concernera six joueurs triés sur le volet, les cartes des quatre meilleurs seront conservées pour savoir si le Luxembourg peut intégrer les poules en équipe (24 qualifiées), avec trois «matches» à jouer selon un autre concept (quatre paires en affronteront quatre autres du pays adverse tandis que trois autres joueurs affronteront leurs adversaires en individuel. Et à chaque trou, le meilleur marquera un point en fonction de son score). Compliqué? Un peu. Mais l’idée, c’est de parvenir à se qualifier, malgré les absences conjuguées de trois piliers : Jean-Claude Logelin et Maurizio Masi (ex-Progrès), les deux joueurs les plus expérimentés de l’équipe, ainsi que le très prometteur Yannick Afoun (ex-Jeunesse, Kayl/Tétange, Mondercange et Differdange). À l’Euro, en Hongrie, le Grand-Duché avait fait 9e sur 16.

À quoi serviront les deux jours d’entraînement?

Très concrètement, chaque parcours est différent et il faudra tous les étudier attentivement. Deux jours ne seront pas de trop, après une journée de repos, vendredi. Outre les longueurs de certains trous, qui peuvent aller jusqu’à 300 mètres, toute la question sera de savoir comment la balle réagit en fonction de la hauteur de coupe de l’herbe. «Comment définissent-ils un fairway aux États-Unis?», interroge Sandro Parente. «C’est important de savoir où la balle sera ralentie ou pas.»

C’est dur physiquement?
«Mentalement, c’est éprouvant», assure déjà Sandro Parente. Dont les joueurs s’apprêtent à jouer au moins trois fois 18 trous, dans le cadre de «tours» qui peuvent durer jusqu’à trois heures, sans oublier les contraintes météo : il pourrait faire plus de 30 degrés en après-midi sur les greens d’Orlando. La gestion des corps dépendra aussi beaucoup de styles de jeu. Certains assurent leurs coups, d’autres se lâchent. Cela fait souvent une différence sur les cartes de scores… et les corps. C’est toute une semaine de compétition qui attend l’équipe grand-ducale qui, cette fois, ne pourra pas compter sur un kiné pour délasser les jambes.

Pourquoi le ballon est-il sud-africain?
Chaque joueur a son ballon fétiche et à partir du moment où il répond aux critères édictés par la fédération internationale, ça passe. Pourtant,la plupart des footgolfeurs (et les Luxembourgeois ne font pas exception à la règle) «tueraient» pour débusquer ce qui est devenu une rareté dans le commerce : le Jabulani. Soit le ballon qu’Adidas a produit pour le Mondial sud-africain en 2010 et qui a logiquement disparu de la circulation. «Ce qui est bien pour le footgolf, ce sont ses panneaux thermocolés, sa texture, sa technologie « speedcell », révèle Sandro Parente. Alors on essaye tous d’en avoir un.» Alternative intéressante : le Teamgeist allemand, son prédécesseur de 2006.

Combien ça coûte, de faire un Mondial?
Cela fait un an et demi que la fédération de footgolf est au courant de l’existence de ce Mondial en Floride et que ses joueurs font des économies pour se payer le luxe de quinze jours aux États-Unis. La seule inscription coûte 1 250 dollars par joueur mais le budget total avoisine les 3 500 dollars (soit environ 3 300 euros). Avantage, toutefois, le COSL soutient les joueurs qui se sont lancés dans cette aventure en leur affectant six jours de congés sportifs alors qu’ils n’en recevaient qu’un aux débuts du footgolf. «On se sent reconnus et soutenus», se régale Sandro Parente.

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