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[Football] Mortel Castro


(Photo : luis mangorrinha)

COUPE (FINALE) L’attaquant angolais, tricard depuis le début d’année, a ouvert le score dans cette finale. Une résurrection bienvenue.

Il y a eu des signes très inquiétants qui semblaient dire qu’Erico Castro allait passer à côté de sa finale. Un centre totalement raté à l’entrée des six mètres alors que Franzoni l’avait servi sur un plateau (9e). Puis un plat du pied à côté, seul face à Moussima, le portier merschois, alors que seul, plein axe, but grand ouvert, Naïfi devient fou furieux (16e).

Alors quand Franzoni lui a adressé une petite passe long de ligne, une minute plus tard, que l’Angolais a raté son contrôle et que son capitaine, au vu et au su de tout le monde, s’est retourné vers son coach pour se plaindre du rendement de début de match de l’avant-centre, son début de saison princier s’est retrouvé encore en peu plus loin. Castro, c’était l’invité-surprise qui s’était fendu de six buts en huit rencontres de BGL Ligue et semblait indispensable à l’équipe alors dirigée par Resende. Castro, c’est le garçon qui a disparu d’un coup, au profit d’une animation offensive moins figée et représentée par le très technique Simoes.

Pour Helder Dias, il était l’une des clefs

Castro aurait-il joué cette finale sans la blessure du Portugais, qui s’est refait le genou contre la Jeunesse, fin avril? Même alors qu’il eut dû être la seule alternative crédible… il ne l’a pourtant pas été tout le temps et ses statistiques sont restées faméliques (un but sur ses huit dernières apparitions de DN). Pourtant, juste à la veille de la finale, Helder Dias le jurait : avec son gabarit, Castro pouvait être le grand bonhomme de ce match, le seul avant-centre de BGL Ligue capable de bousculer, enfin, les solides Barros et Marcelino, qui ont jusque-là très bien résisté à Wiltz et Mondorf, en quarts et demies.

Cela, il l’a fait. Bien. La guerre de position(s) à l’attaque du ballon, il l’a gagnée avec ses hanches, ses épaules… tout son corps. Et la maladresse des débuts a fini par laisser place au réalisme le plus froid : accélération de Naïfi, centre d’Ulisses sur lequel Trani se troue plein axe. Castro le bulldozer s’est lui fait renard au deuxième poteau et finit le boulot du gauche alors que le ballon semble trop sur lui (1-0, 31e). Racheté. Sauvé. Tout est oublié et à la 45e minute, quand il vient balancer un tacle enragé à 40 mètres de son but sur Agovic, tous ses partenaires assis en tribunes (y compris Simoes, trop content de voir que l’intérimaire fait le job dans l’engagement), se lèvent comme un seul homme pour applaudir.

Alors oui, il aura l’occasion, du gauche, de s’offrir un doublé en repiquant vers l’axe et enlèvera trop sa frappe (62e). Minuscule, mais cruel rappel à l’ordre puisque trois minutes plus tard, Rodrigues réduira le score un peu dans la même position, en expédiant lui son ballon en lucarne opposée (2-1, 65e). Helder Dias aura le bon goût d’attendre que son équipe mène 3-1 pour le sortir, à la 72e. Castro a fait le boulot. Il termine moins bien qu’il n’avait commencé, mais pour lui, l’important n’est pas là : au moins, il était là, au bout du bout. Il y a deux mois, c’était loin d’être fait….

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