Coureur du club alsacien du VCU Schwenheim, le Luxembourgeois de 22 ans s’est fait remarquer sur les très réputées Plages Vendéennes.
Cela s’appelle un très bon début de saison. Engagé la semaine dernière avec son club alsacien du VCU Schwenheim dans les Plages Vendéennes, une épreuve de début de saison réputée en VCU Schwenheim, Charel Meyers n’a cessé de se faire remarquer.
«Dans la première étape, le peloton était groupé à l’approche de l’arrivée et, pour éviter les chutes, inévitables dans ce type de final, j’ai préféré attaquer à 14 kilomètres de l’arrivée. Comme j’avais 25 secondes d’avance, j’ai commencé à y croire. J’ai finalement été repris à six kilomètres du but. Le lendemain, je suis tout de suite reparti dans l’échappée du jour, où on s’est finalement retrouvés à une vingtaine de coureurs. On était encore quatre dans le final, mais j’étais cuit, donc j’ai laissé filer les trois autres coureurs, qui se sont partagé le podium», raconte avec enthousiasme le coureur luxembourgeois de 22 ans.
Ce grand gabarit (1,91 m pour 79 kilos) se décrit volontiers comme «un rouleur qui aime bien aller dans les échappées». Donc, il fut particulièrement à l’aise dans le chrono par équipe de la course, où son équipe a pris la quatrième place. «On a terminé première équipe de N2 (NDLR : en France, la catégorie élite nationale non professionnelle se divise en trois catégories, N1, N2 et N3), ce qui est appréciable.»
Le plein de motivation
Avant de prendre part, dimanche, au GP d’Onjon à Troyes, une autre course élite nationale, Charel Meyers a fait le plein de motivation. «Nous avons un programme copieux, de l’ordre d’une cinquantaine de courses programmées et, hormis lors du championnat national, je ne serai pas souvent au Luxembourg», rappelle le Dudelangeois, biberonné au cyclisme.
Comment y échapper lorsqu’on est le fils de Myriam Keller et de Pascal Meyers ? Pas plus Charel qu’Eric, de deux ans son aîné, tous deux tournés un moment vers le football, n’ont obtenu la réponse. «Mon grand frère Eric (professeur d’histoire et coureur du CT Kayldall) est mon idole, s’amuse Charel. Il fait tout pour moi, c’est assez incroyable!», insiste-t-il, visiblement très reconnaissant. Comme il a beaucoup apprécié de voir ses parents venir le soutenir pour les deux dernières étapes en Vendée.
Le fait que, depuis le début de la saison 2022, Charel Meyers porte les couleurs bleues du VCU Schwenheim, une belle équipe alsacienne, résulte d’un choix mûrement réfléchi. «Comme j’étais étudiant à Fribourg, témoigne-t-il, j’ai demandé à Frank Schleck, mon coach, s’il était possible de m’aider à trouver un club pas loin de là. Il a trouvé cette équipe de N2 qui était intéressée par mon profil, et je ne le regrette pas…»
Je fais du vélo pour me faire mal à la gueule
Charel Meyers se montre également élogieux à l’adresse de Frédéric Gabriel, son team manager, et de John Gadret, son directeur sportif, ancien coéquipier de Ben Gastauer chez AG2R (John Gadret termina troisième du Giro 2011). «Frédéric Gabriel me répète souvent que quand ça va venir, ça va venir… Il sait comment motiver ses troupes. Et John Gadret a confiance en moi. Il nous apporte beaucoup avec son expérience, c’est un super directeur sportif…»
Lui qui sait manier à la perfection les formules résume à sa façon ce qui le fait avancer sur sa machine «Je fais du vélo pour me faire mal à la gueule (sic).» Fin juin, Charel Meyers aimerait forcément briller sur les championnats nationaux.
Harmoniser études et cyclisme
Pour ce qui est de ses ambitions à plus long terme, il se veut mesuré : «Si j’ambitionne de passer pro ? Je sais que c’est un métier dur et si je n’y arrive pas, je n’aurai pas de regret. Je sais aussi que beaucoup de coureurs qui en ont pourtant le potentiel ne passent jamais pros.»
Pour le moment, il continuera à faire son petit bonhomme de chemin patiemment, en harmonisant si possible ses études (médias, journalisme) avec le cyclisme. D’ailleurs, il occupe à l’année un job d’étudiant en travaillant pour les équipes médias sociaux de l’université de Fribourg. «Quand j’étais petit, se souvient-il, je déambulais partout avec ma GoPro. Je réalisais des petits films, cela m’a toujours passionné.»
Ces prochains mois, ce pourrait bien être lui, Charel Meyers, affiché plein cadre, qui se retrouvera au centre des écrans…