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[Cyclisme] L’œil de Jempy Drucker : «À la pédale dans le Paterberg»


Wout van Aert, lors d'une préparation sur le Kwaremont, jeudi. (photo AFP)

L’entraîneur national de 36 ans a participé neuf fois au Tour des Flandres. En 2016, il avait terminé à la 19e place d’une édition remportée par Greg Van Avermaet. Six fois, il est allé au bout du Ronde.

«On a vu le 24 mars dernier, sur le Grand Prix E3, trois coureurs qui sont au-dessus du lot. Mais le Tour des Flandres est soi-disant un peu moins dur, dans le sens qu’entre les monts il y a plus de kilomètres que sur le Tour des Flandres. Mais à la fin du Ronde, les plus forts sont systématiquement à l’avant. Il n’y a pas de surprise. L’équipe Jumbo-Visma sera dure à battre, mais elle n’est pas imbattable. Surtout si ça se passe comme à Harelbeke (Grand Prix E3) en homme contre homme. L’intérêt de Pogacar et de Van der Poel sera sûrement d’isoler un coureur, à mon avis, Van Aert.

À partir de là, tout le monde est battable. Van der Poel aurait très bien pu remporter le Grand Prix E3. Mais les autres coureurs aussi doivent y croire. Dès le deuxième passage du Kwaremont et l’enchaînement Paterberg-Koppenberg, ça va exploser et on va vite voir les plus forts à l’avant. Il faut courir de manière intelligente pour battre les trois ténors. Il faut anticiper et alors c’est possible d’aller loin. Il faudra faire attention à l’équipe EF Education qui a toujours très bien fait ça.

Mercredi à Waregem, ils ont mis deux mecs à l’avant (Honoré et Powless), pas les plus attendus. C’est une équipe qui m’a toujours plus dans ces courses-là. Personne ne le remarque sur les radars, mais tactiquement, ils sont là. Dans le passé, avec Vanmarcke et Van Baarle, ils réussissaient des coups. Si j’étais Van Aert, j’enverrais un coéquipier comme Laporte qui est en pleine confiance. Benoot et Van Hooydonck sont bien.

Si un gros groupe part de loin, on peut se poser la question de savoir qui va rouler derrière. Cela explosera à un moment donné et on ne retrouvera que les meilleurs. Pour tous les outsiders, ce serait l’idéal de se trouver devant. Il y a beaucoup d’outsiders, Kragh Andersen, Hermans chez Alpecin, Trentin, Bjerg chez UAE. Il y a beaucoup de coureurs de deuxième plan qui peuvent se retrouver et aller loin. Alors les trois vont attaquer et comme ils sont au-dessus du lot, personne ne pourra les suivre. Ceux qui seront devant auront cet avantage. À la fin, ça se passera à la pédale dans le Paterberg.»

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