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Cérémonie d’ouverture des JO de Paris : le flou persiste sur la jauge des spectateurs


La cérémonie démarrera à 20h24, le 26 juillet 2024, et durera "trois heures". (Photo AFP)

Combien de spectateurs pourront voir gratuitement la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine le 26 juillet 2024 ? « Plusieurs centaines de milliers », a répondu le ministre français Gérald Darmanin mardi, sans vouloir être plus précis, alors que le chiffre de 400 000, à la baisse, circule depuis des mois.

À quatorze mois de cette cérémonie inédite en plein air, l’événement voulu tant par le président français Emmanuel Macron que la maire de Paris Anne Hidalgo reste « un défi artistique et d’organisation », selon Hidalgo.

Sur six kilomètres du fleuve, 115 bateaux vogueront, avec les délégations d’athlètes, du pont d’Austerliz au pont d’Iéna, en présence de chefs d’État et de gouvernement du monde entier. Une première pour des JO, mais aussi un évènement qui donne des sueurs froides aux responsables policiers.

Sur les quais bas, au plus près de l’eau, 100.000 places sont mises en vente entre 90 et 2.700 euros par le comité d’organisation (Cojo). Sur les quais hauts, le spectacle sera gratuit. Interrogé mardi lors de la signature à Paris du protocole de sécurité sur la cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a répété le chiffre de 600.000 pour la jauge globale annoncée il y a quelques mois.

Mais, relancé sur la part de spectateurs gratuits, il a répondu à deux reprises « plusieurs centaines de milliers de personnes ». La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait pourtant récemment assuré qu’un chiffre « autour de 400 000 » allait bientôt être annoncé. Elle avait d’ailleurs insisté sur ces spectateurs gratuits alors qu’une polémique enfle depuis cet hiver sur les tarifs jugés prohibitifs des billets.

« En cours d’affinage »

La Mission de suivi des JO du Sénat évoque aussi le chiffre de « 400.000 spectateurs qui pourront assister gratuitement à la cérémonie depuis les quais hauts » dans le compte rendu d’un rapport d’étape publié cette semaine.

Il y a plusieurs mois, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a entamé un bras de fer avec l’État sur les transports, avait officiellement demandé un abaissement de cette jauge, craignant que les transports publics ne puissent absorber la foule.

Depuis, tant le président du Cojo, Tony Estanguet, que la ministre des Sports ou les élus répétaient en chœur : « la jauge est en cours d’affinage ».

En coulisses, les discussions sont rudes entre, d’un côté, la mairie de Paris et le Cojo désireux d’une grande fête populaire où se promènent librement les badauds, et de l’autre la préfecture de police qui veut gérer des poches de spectateurs par secteurs.

Les quais seront divisés en 15 ou 20 tronçons, avaient fait savoir à l’AFP des sources policières et politiques. Cette organisation n’a pas été détaillée mardi.

Plateforme d’inscription

Darmanin n’a pas précisé le coût de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture mais a assuré qu’au total, pour le ministère de l’Intérieur, le coût de la sécurité pour les JO représentait « 200 millions d’euros ». Un « premier chiffrage » d’un pré-rapport de la Cour des comptes à l’été 2022 évoquait « 419 millions d’euros » pour les dépenses de sécurité de l’Etat (au sens large).

En revanche, il a annoncé que le ministère de l’Intérieur allait gérer et « financer » la plateforme d’inscription obligatoire pour accéder à ces quais hauts.

La cérémonie démarrera à 20h24, le 26 juillet 2024, et durera « trois heures », a encore dit Gérald Darmanin aux côtés de Tony Estanguet, avec une « parade fluviale », « un spectacle artistique » et une cérémonie protocolaire ». Il y aura une « trentaine de bateaux » dédiés à la sécurité, a précisé Darmanin, ainsi que des personnels du ministère de l’Intérieur sur les bateaux des délégations.

Sur l’aspect artistique, le secret est, lui aussi, bien gardé.

La dernière version a récemment été présentée au Comité international olympique (CIO). Mais l’information circule dans une « boucle » très restreinte de personnes, a récemment appris l’AFP de source sportive, parmi lesquels figurent notamment le président français, Anne Hidalgo et Tony Estanguet.

« On va faire rêver des milliards de personnes », affirme ainsi le triple champion olympique de canoë, éternel enthousiaste qui promet aussi une belle audience télévisée.

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