Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pour parvenir à une société plus égalitaire entre les hommes et les femmes, l’éducation a un rôle majeur à jouer. Taina Bofferding l’a bien compris et c’est pour cette raison qu’elle a présenté, ce mercredi, un livre destiné aux enfants entre 9 et 12 ans, Le Coffre magique.
La ministre de l’Égalité entre les hommes et les femmes, Taina Bofferding, était heureuse de pouvoir accueillir, deux classes de cycle 3.2 de la commune de Niederanven, mercredi, à l’avant-première d’une lecture interactive du Coffre magique, convaincue qu’«une société égalitaire n’est pas possible sans les jeunes».
«Le message central du livre est celui qu’une société égalitaire, dans laquelle chacun et chacune d’entre nous peut s’épanouir selon son propre potentiel, sans se laisser freiner par des stéréotypes ou des injustices, est un processus continu. Nous pouvons toutes et tous y contribuer !», a-t-elle précisé.
L’histoire est certes inventée mais placée dans un contexte historique véridique, grâce à la contribution de l’historienne Renée Wagner. Écrit par le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes et illustrée par Marco Weiten, Le Coffre magique (en luxembourgeois : ‘D’Zaubertru’) est désormais distribué aux enfants des cycles 3 et 4 qui ont réservé une lecture interactive via le site www.megakatalog.lu.
Les enfants pourront suivre les aventures du petit renard Flinn et de sa sœur Flora pendant les différentes étapes clés du mouvement des femmes au Luxembourg. «À travers les nombreuses situations issues de la vie quotidienne d’autrefois, ce livre permet de discuter l’évolution des différents sujets en classe, et cela, de façon pédagogique.» Le jeune public sera ainsi sensibilisé aux défis surmontés par les générations précédentes en termes d’égalité.
Lors des «Walfer Bicherdeeg» du 19 au 20 novembre à Walferdange, les visiteurs auront aussi la possibilité de repartir avec l’un ou l’autre exemplaire.
L’histoire du coffre magique : un voyage turbulent à travers l’histoire de la journée internationale des Femmes
Le voyage turbulent commence après que Flinn se sent un peu embarrassé par le fait que son anniversaire tombe sur la journée internationale des Femmes. Il aurait préféré un truc plus «cool», comme la journée internationale des Fusées, une journée mondiale des Dinosaures. Sans hésiter, leurs grands-parents invitent les enfants à les joindre pour un voyage à travers le temps. C’est par le biais d’un coffre aussi vieux que poussiéreux, ou, plus précisément à l’aide des vêtements d’époque qui se trouvent à l’intérieur, que la famille réussit à rejoindre ses ancêtres :
- En 1919, émancipée par le fait que les femmes ont finalement obtenu le droit de vote au Luxembourg, l’arrière-arrière-grand-mère Félicie aimerait travailler en tant que journaliste, mais l’idée n’enchante guère son mari Fabius. Après s’être rappelé que l’argent gagné par sa femme atterrira sur son propre compte, Fabius est désormais convaincu de ce plan.
- En 1943, en pleine guerre mondiale, l’arrière-grand-mère Fanny est contrôleuse de tramway. «La place d’une femme est dans sa cuisine», ronchonne un vieux passager. Hélas, une fois la guerre terminée, les tâches dans les transports publics sont de nouveau interdites aux femmes pendant de longues années.
- En 1972, Mémé participe à la grande manifestation des femmes, le 30 mai devant la Chambre des députés. Cette manif est à l’instar du vote des lois nécessaires afin que les femmes mariées obtiennent les mêmes droits et obligations que les hommes.
- Finalement, en 2006, Flinn et Flora rejoignent leur mère journaliste qui rédige un article sur l’idée que même si l’égalité entre femmes et hommes est désormais ancrée dans la Constitution, des injustices persistent et les efforts collectifs sont nécessaires dans la lutte contre toutes sortes d’inégalités et de discriminations.
- Après chaque voyage à travers le temps, Flinn et Flora se retrouvent au grenier des grands-parents et discutent ces moments clés dans l’histoire des femmes, qu’ils ont pu témoigner: les défis à surmonter, les injustices persistantes, mais aussi les évolutions positives.
Il faut être très vigileant que ce genre de chose ne débouche pas sur je ne sais quelle affaire nauséabonde de genre qui n’existe pas.