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Sécurité : le CSV veut frapper fort


«La sécurité n’est pas un luxe, mais un droit fondamental», clame le principal parti de l’opposition (ici, Claude Wiseler et Martine Hansen). Photo : Julien Garroy

Le parti d’opposition réclame une politique plus restrictive afin de renforcer la sécurité intérieure. Le ministre Kox est fustigé.

Le choix du lieu de la conférence de presse n’était pas anodin. Le CSV avait invité, hier, au café Interview situé aux abords de la place Hamilius, qui constitue, selon le parti, un des nouveaux points noirs de la criminalité à Luxembourg.

Une liste alarmante a été dressée hier par les députés Laurent Mosar, également échevin de la capitale, et Léon Gloden. Hausse des cambriolages, attaques et agressions. Des montres et bijoux arrachés en pleine rue. Multiplication des vols, notamment de vélos et de voitures.

Le CSV s’appuie sur les statistiques de la délinquance publiées tous les ans par la police. En 2020, le cap des 40 000 infractions a été dépassé pour la première fois. Pour 2021, les forces de l’ordre ont recensé 42 875 infractions, dont 1 147 cambriolages dans des maisons habitées (+6,6 % par rapport à 2020) et 502 dans des bâtiments non habités (-10,7 %). 

La comparution immédiate réclamée

«La sécurité n’est pas un luxe, mais un droit fondamental», clame le principal parti de l’opposition, reprochant au ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, une politique «trop tendre». «Cette tendresse adoptée par déi gréng doit cesser», insistent les deux élus chrétiens-sociaux, très remontés contre le ministre vert.

Le raisonnement du CSV est le suivant : «Sans sécurité, pas de liberté. Et sans liberté, pas de qualité de vie». Au vu d’une situation sécuritaire «ébranlée», le parti réclame un serrage de vis dans plusieurs domaines. Parmi ses nouvelles revendications, on retrouve l’introduction de la comparution immédiate comme instrument supplémentaire accordé à la justice. Le principe appliqué en France est notamment destiné à juger dans un bref délai un malfrat pris en flagrant délit.

Le CSV réclame aussi la création d’une «police de proximité» qui serait placée sous la tutelle des édiles. Le sursis intégral accordé aux primodélinquants serait aussi à remettre en question, notamment dans les cas de violence domestique ou d’agression sexuelle. En outre, le Parti chrétien-social veut maintenir la possibilité de faire condamner en justice des mineurs de moins de 14 ans ayant commis des faits graves.

Le parti d’opposition souhaite aussi équiper les policiers de «tasers» (pistolet à impulsion électrique) et leur accorder un «Platzverweis» renforcé, avec la possibilité de sanctionner les individus ne respectant pas la mesure d’éloignement ordonnée par la police.

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