Quelle sera l’incidence du futur bataillon belgo-luxembourgeois sur le budget de la Défense luxembourgeoise ? Cette interrogation a fait l’objet d’une question parlementaire de la députée déi gréng Stéphanie Empain. François Bausch lui a répondu.
Régulièrement critiqué pour sa faible dépense en matière de Défense au sein de l’OTAN, le Luxembourg rectifie le tir en prévoyant d’y consacrer 1 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2028. Avec l’annonce en 2021 de la création d’un bataillon belgo-luxembourgeois de forces terrestres à l’horizon 2030, le Luxembourg a déjà fait un pas vers cet objectif. La moitié des 700 soldats prévus, répartis sur trois sites, seront luxembourgeois. Cette participation à l’effort de construction d’une Europe de la Défense « aura un impact significatif en termes d’effort de défense luxembourgeois dès 2025 (d’un ordre de grandeur de 25 % au moment de la pointe de l’investissement) », explique ce mardi le ministre de la Défense, François Bausch à la députée Stéphanie Empain dans une réponse ministérielle.
La création et le fonctionnement de ce bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois impacteront bien évidemment le budget de la Défense. Dans quelle proportion, veut savoir la députée verte. « Alors que les investissements majeurs initiaux (équipements, munitions et infrastructures confondues) pourraient s’étendre sur une période de dix années environ, les frais d’exploitation et de soutien en découlant impacteraient l’effort de défense national pendant une trentaine d’années probablement », lui répond François Bausch. « À ces frais s’ajouteront des frais de mise à jour tant pour les futurs équipements médians que pour les logiciels nécessaires à leur exploitation. Il est à souligner qu’une fois les investissements initiaux majeurs effectués, l’impact sur l’effort de défense sera ramené à un ordre de grandeur de 10 à 15 % de l’effort de défense », poursuit-il.
Si l’on ignore encore à l’heure actuelle la planification précise de cette création, il faut pour cela attendre, la signature de l’accord de coopération mi-2023, le bataillon devrait avoir Arlon « comme centre de gravité », a encore précisé le ministre, qui ajoute : « S’y trouveront à ce moment au minimum l’état-major mixte belgo-luxembourgeois, une compagnie de reconnaissance belge, une compagnie de reconnaissance luxembourgeoise et des éléments d’appui et de soutien. » Une des compagnies de reconnaissance luxembourgeoises devait « en principe » rester à Diekirch.