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Gouvernement : une première année difficile


Entré en fonction il y a tout juste un an, le gouvernement de Xavier Bettel a montré différents visages ces 12 derniers mois. Il reste beaucoup de pain sur la planche.

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L’équipe gouvernementale au pouvoir depuis le 4 décembre 2013 a connu une première année très mouvementée. (Photos : archives/Isabella Finzi)

La grande euphorie qui a accompagné la prise de fonction du gouvernement inédit entre DP, LSAP et déi gréng s’est amenuisée au fil des mois. La réalité du terrain a causé pas mal de difficultés à l’équipe gouvernementale, pour laquelle un vent de face souffle plus fort que jamais.

Le paquet d’avenir dévoilé à la mi-octobre a définitivement changé la donne. Depuis lors, le gouvernement de Xavier Bettel semble avoir tout le pays à dos. Le récent accord avec les syndicats a certes offert un répit à la coalition, mais de nombreux combats restent encore à mener, douze mois après l’entrée en fonction du gouvernement qui est venu chasser du pouvoir le CSV.

Toute cette agitation semblait loin, le 4 décembre 2013 au Palais grand-ducal, lors de l’assermentation de la nouvelle équipe gouvernementale. L’euphorie était de mise. Le gouvernement de Xavier Bettel clamait haut et fort de « vouloir ouvrir les fenêtres » et jouer pleinement la carte de la transparence et du dialogue pour permettre au pays de prendre un nouveau départ.

> Les points négatifs

Douze mois plus tard, l’absence de dialogue et de transparence revient le plus souvent dans les critiques, parfois virulentes, formulées à l’encontre du gouvernement. Ce premier objectif peut donc être considéré comme un échec. Même si le Premier ministre continue à affirmer que ne « rien faire n’est pas une option » et que le fait de prendre des décisions « polarise », le chemin choisit par Xavier Bettel et ses collègues pour avancer doit être revu et corrigé.

Dans ce contexte, le paquet d’avenir et le budget 2015, déchirés en l’air par bon nombre d’acteurs de la société civile, doivent servir de leçons. Le fait d’avoir seulement renoué avec un véritable dialogue social après avoir ficelé ce paquet a créé des tensions inutiles. Cela représente aussi une perte de temps, car de nombreuses mesures annoncées nécessiteront encore des négociations et adaptations pour être appliqués et acceptés sur le terrain.

Une communication trop hasardeuse, doublée de fuites qui ont causé pas mal de dégâts, n’a également pas aidé le gouvernement. La coalition se retrouve ainsi confrontée aujourd’hui à un important front d’opposition, avec à la clé, une considérable perte de crédit, devenue palpable dès le scrutin européen du 25 mai dernier.

> Les points positifs

« On n’est pas là pour briller dans les sondages mais pour faire avancer le pays ». Voici une des phrases-clés du Premier ministre lorsqu’il est amené à défendre la politique de son gouvernement. Et douze mois après l’entrée en fonction, le bilan du mariage entre DP, LSAP et déi gréng n’est pas seulement noir.

Parmi les points positifs on peut citer les réformes sociétales (mariage et adoption pour tous, réforme de l’avortement, etc.) rapidement menés à bien. L’entame de la séparation de l’Église et de l’État pourra également contribuer à moderniser la société, même si le chemin reste encore long. D’importants projets d’infrastructure comme le tram ont également été mis sur le rails. Il en va de même pour la volonté d’avancer sur le chemin pour rendre la place financière plus transparente. L’affaire LuxLeaks prouve la nécessite de changer les choses.

> Les perspectives

Bref. Il reste pas mal de pain sur la planche pour un gouvernement qui a connu un dur retour sur terre lors de ces douze derniers mois.

Le grand rendez-vous de 2015 sera le référendum du 7 juin. Même si la majorité affirme que les résultats de ce dernier n’auront pas de conséquence pour le gouvernement, ce virage devra être bien négocié.

De notre journaliste David Marques

 

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