Les effets de ce gaz radioactif, produit naturellement par les sols et les roches, restent souvent méconnus. À l’occasion de la journée européenne dédiée, le 7 novembre, la direction de la Santé a publié un guide pour les employeurs.
Le radon a été classé par l’Organisation mondiale de la santé comme deuxième cause de cancer du poumon, après le tabagisme. Il s’infiltre notamment à l’intérieur des bâtiments par des fissures ou des canalisations, il peut s’y accumuler et atteindre des concentrations élevées. Ce gaz est inodore, inerte et incolore donc imperceptible, pourtant, s’il est inhalé sur le long terme, il peut irradier les poumons, avec le risque de développer un cancer.
Étant donné que la concentration du radon est très variable d’un bâtiment à un autre, il est recommandé – même obligatoire depuis 2019 – de faire des contrôles réguliers. La nouvelle loi de 2019 implique notamment la mesure des concentrations sur certains lieux de travail, en particulier dans le nord du pays, souligne le ministère de la Santé, où l’on peut observer des concentrations plus importantes.
Un guide pour accompagner les employeurs
Cette loi de 2019 a également rendu obligatoire la mesure sur les lieux de travail dans certains bâtiments accueillant du public et dans les zones «radon», où actuellement 5 % des bâtiments dépassent des concentrations supérieures au niveau de référence de 300 Bq/m3.
C’est pourquoi la direction de la Santé a élaboré un guide pour accompagner les employeurs à se conformer la législation et à prendre des initiatives afin de réduire le risque lié à l’exposition au radon. La première étape pour l’employeur est de faire effectuer des mesures de ce gaz par un laboratoire agréé par le ministère de la Santé. La liste des laboratoires est disponible sur le site sante-public.lu. À la suite de cette évaluation, si les concentrations dépassent le niveau de référence, des mesures correctives sont alors à entreprendre. Renseignements complémentaires sur le site radioprotection.lu.