Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le réacteur n° 3 de la centrale de Cattenom ne sera pas de retour sur le réseau électrique avant le 26 mars. Ce report figure au nouveau calendrier communiqué par EDF concernant les réparations des tuyauteries visées par le phénomène de corrosion sous contrainte.
Jamais les Français n’auront eu autant les yeux rivés sur les centrales nucléaires du pays. Chaque note d’information d’EDF est analysée avec intérêt et pour cause : l’indisponibilité des réacteurs accroît le risque de tension pour le mois de janvier. Et janvier, c’est dans une poignée de jours…
Sans vouloir verser dans le catastrophisme, restent les faits : EDF vient d’annoncer auprès des marchés de l’électricité de nouveaux reports et un calendrier de travaux plus précis sur les réacteurs dont les circuits de secours (RIS) sont en proie au phénomène de corrosion sous contrainte. Au moins deux unités de production se rajoutent à la liste de celles qui ne seront pas disponibles cet hiver. Parmi elles figure le réacteur n° 3 de Cattenom, où les réparations des circuits prennent plus de temps que prévu.
La tranche 3 est la plus durement touchée : quatre circuits d’injection de sécurité ont dû être découpés ; ils sont en cours de remplacement et cela prend du temps. Les équipes de la société américaine Westinghouse sont mobilisées sur ce chantier.
À l’inverse, le planning des travaux de réparation de deux fissures sur la tranche 1 est réduit de deux semaines : le réacteur est annoncé de retour sur le réseau le 12 février. Cela signifie tout de même que Cattenom passera le gros de l’hiver à seulement 50% de sa capacité.
Un arrêt de plus de 150 jours pour la tranche n° 2, est également prévu à partir de fin février, début mars. Par ailleurs, un nouvel arrêt est attendu début mai afin de terminer les réparations sur la tranche n° 1.
En fin d’année, la tranche 4 sera stoppée, elle aussi, pour sa 3e visite décennale. Six mois de pause en perspective.
