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Manif à Metz : une camionnette renverse des manifestants


La camionnette «Picsou» est de toutes les manifestations. Elle est conduite par des sympathisants Gilets jaunes.  (Photo : archives le républicain lorrain)

Lors de la manifestation contre les retraites, une camionnette faisant partie du cortège a percuté des militants de l’ultragauche.

L’acte XI de la contestation de la réforme des retraites a été marqué par des incidents à Metz. En début de manifestation, sur le parvis de la gare, une camionnette a tenté de forcer un barrage formé par quelques jeunes de la CNT (Confédération nationale du travail) et du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste). Le véhicule est bien connu des manifestants messins et en particulier des jeunes individus de l’ultragauche : la camionnette est de tous les défilés depuis le début, et assimilée aux Gilets jaunes.

Ce n’est pas la première fois que des échauffourées éclatent entre les membres des deux camps. Mais jusqu’ici, ces violences n’avaient pas atteint un tel niveau. En ce début d’après-midi, alors que les premiers manifestants s’étaient élancés depuis la gare, quelques membres de la CNT et du NPA ont voulu bloquer le passage de cette camionnette surnommée «Macron Picsou». Mais au lieu de s’arrêter, le véhicule a poursuivi sa route, renversant quelques-uns des manifestants en noir. Selon nos informations, deux personnes ont été placées en garde à vue peu de temps après : le conducteur du petit camion et un membre du camp adverse.

Une jeune fille blessée

«Les circonstances restent à éclaircir : le jeune individu aurait gazé le conducteur du véhicule, mais l’on ne sait pas à quel moment. Toujours est-il que ce dernier a redémarré et renversé les manifestants», indique une source. Les deux hommes ont été placés en garde à vue pour violences avec arme tandis qu’une jeune fille de 16 ans a été transportée à Mercy : elle se plaignait de douleurs à un genou.

Voilà quelques semaines, les Gilets jaunes mosellans s’étaient émus auprès de notre rédaction «des violences» qu’ils subissaient de la part «des extrémistes de gauche». «On n’est pas d’extrême droite», martelaient-ils. Le conducteur de la fameuse camionnette Picsou, un homme de 57 ans, s’était également exprimé dans nos colonnes  : «Ce n’est pas la camionnette des Gilets jaunes. Elle représente avant tout ceux qui contestent également la réforme des retraites, mais qui n’ont pas les moyens de se déplacer : retraités, précaires…»

À Metz, la manifestation contre la réforme des retraites en France a rassemblé entre 8 000 et 9 000 personnes.

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