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La future flèche de Notre-Dame-de-Paris prend son envol en Lorraine


L'entreprise est située à Briey, à moins d'une centaine de kilomètres de Luxembourg-Ville. (photos AFP)

L’assemblage de la future flèche de Notre-Dame de Paris a franchi jeudi en Lorraine, une étape clé avec une répétition générale du montage de son socle, près de quatre ans après l’incendie de la cathédrale.

« Bientôt, on verra dans le ciel de Paris la flèche et son coq », se réjouit le général Jean-Louis Georgelin, nommé par le président Emmanuel Macron pour piloter la restauration de Notre-Dame. « La livraison du tabouret est prévue pour le 15 avril 2023, quatre ans après l’incendie », ajoute-t-il, se félicitant de voir que « l’engagement pris en termes de délais sera tenu, avec patience et ténacité ». « Il en va de la réputation de la France ! », dit-il.

La flèche, qui mesurera 66 mètres de haut comme son modèle du XIXe siècle, est constituée de cinq parties, dont « le tabouret », son socle sur quatre appuis fabriqué dans du chêne d’exception, qui à lui seul pèse 80 tonnes.

« Depuis quatre mois, on a tracé et validé les plans, puis tracé les épures au sol selon la méthode ancestrale du piquage et du lignage. Et aujourd’hui, l’équipe de levage imbrique ces pièces de bois, extraordinaires de par leurs dimensions, les unes dans les autres », explique Patrick Jouenne, responsable des charpentiers. « C’est le chantier d’une vie », poursuit-il. « Cette reconstruction est un chef-d’œuvre », assure-t-il.

Le tabouret, une fois monté à blanc à Briey, dans l’est de la France, sera redémonté avant d’être acheminé à Paris pour être réassemblé sur le toit de l’édifice. La flèche est identique à celle qui s’était effondrée dans l’incendie du 15 avril 2019. Elle culminera aussi à 96 mètres du sol, avec les mêmes matériaux d’origine, du chêne pour la structure (220 tonnes) et du plomb pour la couverture et les ornements (140 tonnes).

L’édification de la flèche débutera sur le chantier dès que les quatre arcs en pierre de taille qui constituent la voûte de la croisée du transept, au cœur de la cathédrale, auront été reconstruits. La réouverture de la cathédrale est prévue fin 2024, selon le ministère de la Culture français.

Un commentaire

  1. POurquoi l’article ne nomme–til pas le nom de cette rare entreprise qui fait encore honneur au savoir-faire français?
    Il faut regarder de près la photo pour savoir qu’il s’agit de l’entreprise Le Bras Frères.

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