Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le chiffre interpelle. Selon un calcul livré par le ministère de l’Environnement, un ménage de quatre personnes, qui consomment deux litres d’eau par tête et par jour, peut réaliser une économie par an de… 1 500 euros.
La clé : boire exclusivement de l’eau du robinet au lieu de consommer de l’eau mise en bouteille. Le gain n’est pas seulement financier. L’environnement en sort aussi gagnant, avec moins de bouteilles en plastique produites et vendues. S’y ajoute une réduction des déplacements, la plupart du temps en voiture, pour aller s’approvisionner au supermarché.
Indépendamment du montant avancé, cet exemple illustre à merveille que les petits gestes peuvent produire de grands effets. La condition est toutefois de renoncer à des habitudes de longue date, voire à un peu de confort personnel. Utiliser davantage les transports publics, gratuits depuis 2020 au Luxembourg, est un autre exemple en la matière.
Opter pour une voiture électrique ou hybride en est un autre. Tout comme manger moins de viande et consommer plus de produits alimentaires locaux et régionaux. Au mieux, vous allez perdre moins de temps dans les bouchons tout en émettant moins d’émissions de gaz à effet de serre et, en fin de compte, vivre plus sainement.
Se dire que les petits gestes que nous, petits Luxembourgeois, réalisons, ne vont pas permettre de sauver la planète équivaut à de la fainéantise. Car celui qui préfère continuer à vivre comme si de rien n’était, sans se soucier du sort réservé au reste de la planète, est à la fois égoïste et arrogant. Il n’est pas question ici de faire table rase du passé.
Interdire l’achat de sa bouteille d’eau au prix fort ? Ce n’est pas à l’ordre du jour. Bannir les voitures ? Non plus. Continuer à manger tous les jours son steak ? Oui, chacun restera libre de ses choix. Ce qui compte, aujourd’hui, c’est de pouvoir remettre en question son comportement et sa consommation.
Le monde se trouve en transition. Une transition qui s’est nettement accélérée avec la pandémie et la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine. Cet élan, il est vrai forcé par les circonstances, doit être entretenu. À commencer par des petits gestes aux grands effets.