Une terrible affaire bouleverse nos voisins français. Elle a eu lieu en Lorraine, dans le département des Vosges. Le jeune Lucas, 13 ans, a mis fin à ses jours le 7 janvier à Golbey. Les proches de l’enfant estiment qu’il s’est suicidé après avoir été harcelé par ses camarades de classe en raison de son homosexualité. Le calvaire a duré des semaines, des mois, malgré les signalements. Vendredi, les autorités judiciaires ont annoncé que quatre élèves du même âge que la victime seront jugés pour ces faits. Une maigre consolation pour la famille du jeune Lucas.
Le harcèlement à l’école, au lycée, n’est pas nouveau. Il a longtemps été considéré comme un folklore, un élément faisant partie de la vie scolaire tant qu’il ne dépassait pas certaines limites. Un autre temps. Aujourd’hui, combattre le phénomène est une obligation pour tous et pas seulement pour les institutions, le gouvernement. Mais il est parfois difficile à déceler. Surtout que dorénavant, il existe de nouveaux moyens pour humilier, se moquer ou critiquer.
Les jeunes générations vivent aussi dans une extension du monde réel sur leurs smartphones. Un monde bien souvent déformé et excessif. Il est devenu le terrain de jeu préféré des harceleurs où on peut diffuser photos gênantes et commentaires acerbes presque sans aucune limite et surtout partager quasiment à la terre entière sa méchanceté. Et cette haine gratuite accompagne partout la victime puisqu’elle a dans sa poche l’arme du crime qui la suit partout. Au milieu de ce harcèlement constant, et qui est loin d’être virtuel, les parents qui sont généralement désarmés devant ces nouvelles technologies accessibles en un clic nuit et jour. Comble du mépris, les grands réseaux sociaux plaideront toujours non coupables des dérives de leurs utilisateurs, laissant seules les victimes à leur destin.
L’éducation, une grande vigilance du monde scolaire et de la famille, l’établissement de règles strictes, un signalement dès la moindre inquiétude, des services d’aide, une hotline… c’est un combat de tous les jours pour éviter que l’enfant victime ne se retrouve seul face à ses problèmes. Et surtout que cet enfant puisse s’ouvrir sans crainte en cas de harcèlement. À nous tous de rester vigilants.