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Douce campagne

Le beau temps est de retour sur le pays, malgré quelques orages, et la nature s’épanouit enfin sous nos yeux, baignée d’une lumière que nous avions presque oubliée. Sous le soleil, les pancartes fleurissent aussi aux quatre coins du Grand-Duché : le 11 juin, ce sont les communales.

Panneaux de bois alignés le long des routes dévoilant portraits de candidats ou slogans de partis, affichettes accrochées sur les lampadaires, supports en acier perdus au milieu des places ou à l’entrée des avenues… le parfum de la campagne électorale a envahi l’atmosphère. Et pour l’instant, c’est une douce fragrance qui flotte dans l’air. Cela ne changera pas…

Élus sortants, nouveaux venus, candidats habituels se présentant pour la énième fois pour devenir enfin bourgmestre… tout le monde laboure son territoire afin de recueillir ces si précieuses voix. La récolte sera peut-être bonne, mais en tout cas personne ne jette de pierre dans le jardin de son voisin, de son adversaire. La campagne est douce, chacun dévoile ses arguments sans forcément saccager le programme des concurrents. C’est dans la nature des choses.

Il y a et il y aura sûrement quelques poussées de colère avant la date fatidique, mais le combat politique grand-ducal sait se tenir, se contenir. Il suffit de regarder chez nos voisins comment les différents partis politiques s’invectivent pour apprécier le contraste! Évidemment, même à la Chambre des députés, il y a de temps en temps des noms d’oiseaux ou quelques gestes insultants qui échappent aux orateurs ou aux auditeurs.

La tension peut exister aussi dans les conseils communaux concernant certaines décisions ou tels projets qui ne font pas et ne feront jamais l’unanimité. Alors, pourquoi cela ne dérape-t-il jamais dans des proportions dantesques comme chez nos voisins? Est-ce le système politique qui oblige d’anciens adversaires à créer parfois des coalitions pour gérer une commune?

Est-ce le corps électoral qui n’aime pas vraiment, avouons-le, les candidats qui hurlent à tort et à travers? Est-ce la proximité entre élus et habitants qui oblige à une certaine retenue sous peine d’une mise à l’index rapide et définitive? Dans cette campagne, seul le choc des arguments fait du bruit. Et c’est une bonne chose.

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