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Trop de soucis du côté des assurés, estime le LCGB


Le président Patrick Dury a adressé ses revendications aux ministres compétents dans un courrier. (Photo : archives lq/tania feller)

Le syndicat réclame «une politique dans l’intérêt des assurés» face à des problèmes récurrents liés à la sécurité sociale.

Le LCGB s’est montré sévère, hier, avec le gouvernement, dénonçant, face à la presse, une série de dysfonctionnements auxquels les assurés sociaux luxembourgeois se retrouveraient régulièrement confrontés. Le syndicat, qui a rencontré le ministre de la Sécurité sociale, Claude Haagen, le 23 novembre, réclame que des solutions soient rapidement mises en œuvre, et ce, sur différents axes.

À commencer par l’accès aux médicaments. Le LCGB juge qu’à cause de la dépendance directe à la Belgique, les assurés subissent «des retards considérables» dans la commercialisation de médicaments innovants, notamment pour des patients atteints d’un cancer, d’une sclérose en plaques ou d’une maladie rare. Le syndicat pointe aussi des ruptures de stock récurrentes de certaines références en pharmacie et déplore que «lors d’un rappel d’appareils pour apnée du sommeil il y a un an, des patients concernés n’aient pas été informés». Le syndicat prie donc le ministre de renforcer au plus vite les relations avec la Belgique.

Dans le volet digitalisation, si le LCGB soutient la définition rapide d’une stratégie nationale eSanté afin de mettre un terme à la «dissonance actuelle», l’application mobile DHN développée par l’AMMD est, pour le syndicat, «bien plus ambitieuse et innovante que les résultats obtenus depuis une décennie par l’agence eSanté». Un appel est donc lancé pour une coopération entre acteurs publics et acteurs privés.

La communication fait un flop

Même la communication avec les assurés ne serait pas à la hauteur, d’après le LCGB, qui dénonce pêle-mêle «la non-joignabilité téléphonique» des services de la sécurité sociale, les retards de remboursement par la CNS, tout comme le manque de clarté de certains courriers ainsi que les délais de transmission des décisions, «de plus en plus longs».

Le syndicat critique, en outre, la modernisation «trop lente» des nomenclatures, qui engendre une augmentation jugée inutile des dépenses de santé, compte tenu d’une tarification éloignée de la réalité du terrain.

Enfin, pour garantir le succès du virage ambulatoire, le LCGB estime qu’il faut favoriser le développement d’initiatives extrahospitalières mais que les traitements lourds doivent absolument être maintenus dans le secteur hospitalier. Toutes ses revendications ont été listées dans un courrier officiel adressé aux ministres de la Santé, Paulette Lenert, et de la Sécurité sociale, Claude Haagen.

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