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Le pétrole remonte, les débats sur un plafond des prix russes se poursuivent


"Le pétrole se remet un peu mais il a subi de lourdes pertes dans les dernières semaines", rappelle Craig Erlam, analyste chez Oanda (Photo AFP)

Les prix du pétrole remontaient vendredi alors que les débats se poursuivent au sein de la coalition qui veut plafonner le prix de la production russe, même si les confinements en Chine pèsent toujours.

Vers 11h40 GMT (12h40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 1,71% à 86,80 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait 2,42% à 79,82 dollars.

« Le début de l’embargo de l’Union européenne » qui prévoit notamment d’interdire aux assureurs et réassureurs de couvrir le transport maritime de pétrole russe « prévu le 5 décembre approche », rappellent les analystes de Commerzbank. Si les pays du G7, l’Union européenne et l’Australie s’accordent sur un plafond, ces acteurs du marché pourront continuer leurs opérations à condition que les prix restent inférieurs ou égaux au plafond préétabli.

Le confinement en Chine, un « poids sur la demande en pétrole » 

Mais la presse financière évoque des discussions autour d’une fourchette comprise entre 65 et 70 dollars le baril, soit un prix plus élevé que le cours actuel de l’Oural, la variété russe de brut.

« Le pétrole se remet un peu mais il a subi de lourdes pertes dans les dernières semaines », rappelle Craig Erlam, analyste chez Oanda, qui estime qu’une fourchette de prix aussi élevée rendrait le plafonnement « presque inutile ».

Par ailleurs, les confinements qui se poursuivent en Chine, alors que le nombre de personnes positives au Covid-19 continue de battre des records dans le pays, « reste un poids sur la demande de pétrole », rappellent les analystes de ANZ.

La demande, principal moteur des prix

« La demande est actuellement le principal moteur pour les prix. Tant que les craintes de récession existent sur le marché, les baisses de production de l’Opep+ vont simplement soutenir les cours, et pas les propulser », estime Han Tan, analyste chez Exinity.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (Opep+) se réuniront le 4 décembre. Lors de leur précédente réunion, ils ont décidé de trancher drastiquement dans leurs objectifs de production, ce qui n’a pas empêcher les cours de poursuivre leur déclin.

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