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[Mondial-2022] Le Cameroun s’offre le Brésil pour le panache


Les "Lions Indomptables" n'avaient plus remporté de match à ce niveau depuis 2002. (photo AFP)

Le Cameroun s’est payé le Brésil (1-0), pas pour la qualification, envolée, mais pour la gloire, contre une « Seleçao » trop remaniée qui a tout de même préservé la première place de son groupe au Mondial-2022, vendredi à Doha.

La « Seleçao » jouera son 8e de finale contre la Corée du Sud, lundi au stade 974, lestée de quelques doutes: elle a attaqué en vain 100 minutes, avec le copieux temps additionnel qatari, et s’est laissée contrer par Vincent Aboubakar (90e+1).

Comme la France battue par la Tunisie (1-0) deux jours plus tôt, le Brésil a nettement baissé d’un ton en changeant trop de joueurs.

Et à la fin le quintuple champion du monde est puni. « Aboubakar Vincent », comme on l’appelle au pays, capitaine déchu au début du tournoi puis réhabilité, a surgi pour marquer un but qui a dû faire exploser le Cameroun devant ses écrans (90e+1).

Ivre de joie, le « capi » a enlevé son maillot… et reçu un carton rouge. Aboubakar avait été averti dix minutes plus tôt pour une faute sacrificielle sur Gabriel Martinelli qui filait au but (81e)…

Au match précédent, son entrée avait ramené le Cameroun de 3-1 à 3-3 contre la Serbie, avec un but et une passe décisive.

Première victoire depuis 2002 

L’autre héros, le centreur, joue dans le championnat du Cameroun, Jérôme Ngom Mbekeli, à Colombe Sangmelima, rebaptisée Colombe du Dja et Lobo depuis que les clubs camerounais ont troqué les noms de ville pour les noms de département.

Aboubakar et Ngom Mbekeli ont réveillé le football camerounais, après tant d’années à souffrir en Coupe du monde. Contre le même Brésil, il avait pris 3-0 en 1994 et 4-1 en 2014.

Les « Lions Indomptables » n’avaient plus remporté de match à ce niveau depuis 2002, contre l’Arabie Saoudite (1-0), et le prestige de l’adversaire peut les consoler de l’élimination.

Mais cela ne console pas Bryan Mbeumo. « Ça n’a pas suffi pour se qualifier, je ne peux pas exploser de joie », a regretté l’ailier droit, monté en puissance au cours du tournoi. « On rate notre qualification sur les deux premiers matches », notamment la défaite contre la Suisse (1-0).

Cette fois les Lions ont marqué sur une de leurs rares occasions, après avoir beaucoup couru après le ballon.

Comme Doha illuminée, les deux milieux Frank Zambo Anguissa et Pierre Kundé n’ont pas regardé à la dépense d’énergie, et à la fin ils ont été récompensés. Mais seulement d’un accessit.

Souci d’arrière-gauche 

Ce « Brésil B », avec Dani Alves plus vieux « auriverde » en Coupe du monde, n’en a pas montré assez pour leur contester. Comme les Bleus deux jours plus tôt, voilà encore un favori avec moins de banc qu’imaginé.

Si les Français ont un souci avec Théo Hernandez, seul latéral gauche, les Brésiliens aussi. Alex Sandro est blessé, et Alex Telles a quitté en boitant la pelouse de Lusail, remplacé par Marquinhos, à contre-emploi.

Le Parisien devra peut-être tenir le rôle contre la Corée du Sud, une équipe que le Brésil a battu cinq fois sur cinq, mais qu’elle n’a croisée qu’en matches amicaux.

Neymar en revanche ne boite plus, et devrait revenir pour ce match-là. L’étoile a été aperçue souriante sur le banc, visiblement remise de l’entorse contractée lors de la victoire contre la Serbie (2-0) au premier match.

Heureusement pour Tite, car peu de joueurs du onze de départ contre le Cameroun ont des chances de commencer le 8e de finale.

Seul Gabriel Martinelli s’est vraiment mis en valeur. Ses accélérations ont fait souffrir l’arrière-garde des Lions, et il a fait travailler Devis Epassy (14e, 45e+1, 56e).

Le gardien qui a succédé à André Onana, chassé du groupe, n’a pas sorti que des parades académiques, comme sur une frappe d’Eder Militao (57e), il a aussi survécu à un moment de grande confusion dans sa surface (53e), mais il n’a pas pris de but.

Dans le temps additionnel, les Brésiliens ont tout envoyé au-dessus de sa barre, comme magnétisés.

« On est fiers de ce qu’on a fait ce soir », a conclu Epassy, élu homme du match, « mais on est quand même triste de quitter la compétition ». La tête haute.

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