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Le marché des Créateurs du Mudam a fait le plein


Le marché des Créateurs du Mudam a attiré du monde ce week-end. Au-delà des objets, il y a la rencontre avec des passionnés au parcours parfois surprenant.

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Parmi les visiteurs du marché des Créateurs, samedi, on retrouvait le Premier ministre Xavier Bettel et son compagnon Gauthier Destenay. (Photos : Didier Sylvestre)

Ce n’est pas pour voir de l’art contemporain que les gens se pressaient dans le hall du Mudam ce week-end. À côté des imposantes œuvres d’art, de petits bijoux, accessoires, vêtements, jouets et objets insolites s’étaient installés. Et l’ambiance était chaleureuse pour cette cinquième édition du marché des Créateurs.

« Je suis belge et je vis à Paris, indique Aurore Havenne, une joaillière. Je fabrique des bijoux en argent ou plaqué argent. Ils ne sont pas inscrits dans la mode mais intemporels. Je veux que l’on puisse les garder longtemps. C’est la première fois que je viens sur ce marché et c’est vraiment très sympa. J’ai rencontré d’autres créateurs lors de l’installation, maintenant on a moins le temps de discuter ensemble, car il y a beaucoup de monde et c’est une bonne chose. Les gens sont très intéressés. C’est enrichissant. Les organisateurs ont fait une sélection très riche avec beaucoup de différentes créations assez pointues.» Et la créatrice sait de quoi elle parle : «Je fais beaucoup de salons de ce type et c’est rare de voir des créateurs qui viennent d’un peu partout comme c’est le cas ici. C’est difficile de trouver un bon marché, car il y en a beaucoup et tous ne sont pas forcément très bien. C’est un confrère qui m’a parlé de celui-là ».

La femme, qui fabrique des bijoux élégants, a un parcours étonnant. Cela fait seulement deux ans qu’elle se consacre à cette passion. Avant, elle a étudié la communication, puis a travaillé sept ans dans l’aéronautique. « Finalement ce n’est pas si différent. Je travaillais déjà le métal. J’ai toujours voulu exercer un métier créatif, mais mes parents n’étaient pas d’accord et ils ont fini par gagner », jusqu’à aujourd’hui où ses créations représentent une jolie revanche.

> Une passion découverte grâce à une rencontre

Lui non plus n’a pas commencé par ce travail de passion. Michel Guérisse O’Leary, de Bruxelles, est ingénieur de formation. Aujourd’hui, il vend des sacs, des ceintures, des pochettes… pour hommes et femmes, le tout en cuir finement travaillé. « Je m’y suis intéressé par hasard, suite à une rencontre, une personne qui m’a transmis son savoir-faire ». Il participe à ce salon luxembourgeois depuis la première année et ne s’en lasse pas : « C’est magnifique, tant le public et le lieu que l’organisation. Le créateur est réellement mis en valeur ».

On change d’univers avec Anne Kieffer et Arnaud Mouriamé, qui ont débuté ici, au Mudam, en 2012. « On y a montré notre toute première collection et c’est ici que nos proches nous ont encouragés à continuer. Au début, cela devait être un hobby », finalement, c’est devenu leur principale activité. Aujourd’hui, le duo luxembourgeo-belge s’est installé à Milan où sont produits leurs jouets et petits meubles pour enfants à la fois design, doux et colorés. Lui est graphiste, elle, designer. Les jouets servent de support au graphisme et à tout ce qui sort de leur imagination. Leurs créations sont vendues dans de grands magasins, notamment à Paris et Londres, mais on les trouve aussi au Mudam. C’est finalement l’exemple parfait du but de ce marché qui veut promouvoir et encourager les créateurs qui osent se lancer dans une voie souvent pleine d’incertitudes mais épanouissante pour les artisans et inspirante pour le client.

De notre journaliste Audrey Libiez

 

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