Tripartite : pas encore de décision sur la fiscalité

Le Conseil de gouvernement, réuni ce mercredi matin, n’a pas encore tranché la question si la discussion sur l’adaptation du barème d’imposition à l’inflation sera menée dans le cadre de la tripartite. Pour l’instant, l’ordre du jour initial ne bouge pas.

Les tractations entre les trois partis formant la coalition jouent les prolongations. Contacté par Le Quotidien, le ministère d’État confirme que le Conseil de gouvernement n’a pas encore pris de décision sur l’ajout de la question fiscale à l’ordre du jour de la tripartite.

Si plus rien ne bouge avant vendredi, gouvernement, patronat et syndicats seront, donc, appelés à uniquement négocier deux points majeurs : la compensation de la tranche indiciaire annoncée pour l’automne et la prolongation temporaire des mesures anti-inflation, venant à échéance le 31 décembre.

Coup de pression des syndicats

Mardi, le camp syndical avait insisté pour que l’adaptation du barème soit inscrite à l’ordre du jour. «Nous avons fait savoir au Premier ministre et aux ministres présents qu’il est plus que jamais indispensable de procéder à une adaptation du barème d’imposition à l’inflation. Nous avons expliqué notre position et souligné qu’une telle adaptation est incontournable», soulignait Nora Back, la présidente de l’OGBL, à la sortie d’une réunion préparatoire avec le gouvernement.

Le Premier ministre, Xavier Bettel, avait précisé pour sa part que «la politique fiscale ne tombe pas sous la compétence d’une tripartite». Il n’avait pas exclu une négociation à part, dans un format bipartite, avec les seuls syndicats. Le chef du gouvernement comptait toutefois consulter ses collègues ministres avant de trancher.

Le gouvernement pourrait se revoir vendredi matin

Il nous revient que le Conseil de gouvernement pourrait se réunir à nouveau vendredi matin, avant le début officiel de la tripartite, provisoirement fixée à 10 h. DP, LSAP et déi gréng vont continuer à se concerter d’ici là pour s’accorder sur une position commune.

Il faudra donc encore attendre un peu avant de savoir si les syndicats vont obtenir gain de cause.