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Nuisances sonores du Findel : l’ANA «a pris des mesures»


Depuis le changement de tracé d’un couloir vers le sud, de nombreux riverains de l’aéroport du Findel se plaignent auprès de l’ANA d’une augmentation du trafic et des nuisances. (Photo Julien Garroy)

Après la parution de notre article sur une ASBL d’habitants de Schuttrange se plaignant des nuisances sonores de l’aéroport, l’administration de la Navigation aérienne a répondu à nos questions via un communiqué.

Dans un communiqué publié récemment, l’administration de la Navigation aérienne (ANA) a finalement répondu à nos questions et à celles d’un représentant de l’ASBL DIGHSE, créée pour protester contre les nuisances de l’aéroport du Findel. Interrogé pour un article paru le 18 avril dernier dans nos colonnes, ce dernier pointait du doigt certaines questions laissées sans réponse par l’ANA.

L’ASBL est composée d’environ 200 habitants de Schuttrange excédés par l’augmentation des nuisances. Ils dénoncent «une situation chaotique» depuis janvier 2020 et le changement de tracé d’un couloir, le GTQ sur la piste 6 vers le sud, qui survole maintenant des zones habitées à l’est du tarmac. Le représentant interrogé par nos soins affirme que le trafic aérien au-dessus de son quartier a explosé, passant «de 0 à 50 survols par jour».

Pourquoi un tel changement ? Pour le voisin du Findel, «c’est une injonction des sociétés d’aviation pour faire des économies de carburant». Selon le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, c’est «à cause de la proximité d’une zone militaire (TRA Lauter) sous responsabilité allemande située à l’est du pays». «Comment l’Allemagne nous mettrait-elle à genoux ? Si c’était le cas, cela serait documenté officiellement», objecte l’ASBL DIGHSE, qui dit avoir demandé, sans succès, des preuves à l’ambassade allemande et au ministère. L’ANA, quant à elle, affirme «qu’une conformité à la réglementation européenne est à l’origine du changement».

Jusqu’au 1er avril 2020, les avions en direction du sud étaient contraints de tourner vers le sud dès le passage d’une balise, afin de ne pas survoler la zone aérienne protégée de la TRA Lauter, à l’est de l’aéroport. Une procédure similaire à celle qui est en place depuis le 2 janvier, à la différence près que l’Union européenne impose aux appareils de tourner non plus après une balise, mais «dès qu’ils passent une altitude définie, ce qui concentre la surface des tracés pour tous les différents types d’aviation». Une concentration qui se trouve au-dessus des zones habitées. Ce nouveau tracé a dû être effectué «pour des raisons de conformité à la réglementation internationale et notamment la décommission (NDLR : désinstallation) des balises».

Des avions plus hauts à l’automne

Face à la colère des riverains, «l’ANA a pris des mesures pour répondre au nombre croissant de plaintes». L’altitude minimale avant le virage sud a progressivement été augmentée afin de réduire les nuisances sonores, polluantes ou visuelles. En janvier 2020, elle était fixée à 1 700 pieds, puis à 2 200 pieds en décembre. À l’automne 2023, selon l’ANA, elle passera à 2 700 pieds, pour une période d’essai de six mois.

Même si cette augmentation les satisfait, les membres de l’ASBL regrettent de ne jamais avoir eu de réponses aux formulaires de signalement des nuisances qu’ils ont remplis en ligne. Ils estiment ne pas être entendus par l’ANA, qui affirme pourtant qu’elle «s’efforce de répondre à toutes les plaintes justifiées dans les meilleurs délais». L’administration de la Navigation aérienne ne communique pas sur le taux de réponses, mais livre le chiffre des plaintes. Elles se sont élevées à 3 000 en 2022, dont «plus de 90 % proviennent de quelques membres de l’ASBL DIGHSE» détaille l’ANA, qui «s’engage à rencontrer régulièrement les associations de riverains et un groupe de travail sur les questions de bruit».

L’une des revendications des habitants de Schuttrange concerne le respect de l’altitude minimale imposée à l’aviation sportive. Elle avait été changée en décembre 2020, mais «les pilotes ont toujours du mal à respecter le changement, on aimerait que les instructeurs soient plus précis». Pour corriger cela, «une charte entre les clubs, les riverains et les autorités a défini un circuit d’entraînement et d’écolage dédié aux tours de piste non standards (touch & go) pour éviter le plus possible le survol des villages».

Pour qui veut avoir davantage d’informations sur l’évolution du trafic aérien, l’ANA rappelle que des statistiques relatives aux mouvements d’aéronefs sont disponibles sur le site data.public.lu.

Un commentaire

  1. tapage nocturne à 6h et 23h...

    il faut faire 1 petition! avec les autres communes! contern, sandweiler, niederanven..

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