Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
D’après une enquête de la Commission européenne les résidents luxembourgeois conservent un esprit positif malgré la guerre en Ukraine ainsi que certaines craintes liées à la sécurité et à l’environnement.
Les Luxembourgeois restent en majorité serein, c’est la conclusion de l’Eurobaromètre hiver 2022/2023 réalisée pour la Commission européenne. D’après celui-ci, les résidents du Grand-Duché gardent un esprit positif et ce malgré la persistance du conflit en Ukraine et la forte inflation qui en résulte. Neuf personnes interrogées sur dix jugent en effet la situation au Luxembourg, leur propre situation professionnelle et la situation financière de leur ménage comme étant bonnes. Contrairement à la moyenne européenne, une large majorité juge également positive la situation de l’économie luxembourgeoise.
Cela ne les empêchent d’avoir craintes pour l’avenir notamment en ce qui concerne le logement et l’inflation. Les problématiques environnementales, énergétiques et climatiques sont aussi au centre de préoccupations des habitants. L’Eurobaromètre note également que l’insécurité est cité deux fois plus que dans le sondage précédent tandis que l’approvisionnement en énergie est au contraire deux fois moins mentionné.
Un soutien toujours fort aux Ukrainiens
«Il est incontestable que le Luxembourg est un pays pro-européen et que son appartenance à l’Union européenne n’est pas remise en cause, malgré le scandale de corruption au Parlement, analyse Anne Calteux, représentante de la Commission européenne au Luxembourg. Je me réjouis particulièrement que les jeunes sont les plus nombreux à citer la démocratie comme élément qui représente le mieux l’UE. Par ailleurs, 85% signalent être attachés à l’Europe, ce qui constitue l’attachement le plus marqué au niveau européen.»
L’ombre de la guerre en Ukraine continue tout de même de planer et est considérée par 72 % de la population comme un réel danger. Les résidents du Luxembourg sont clairement en faveur des mesures prises au niveau de l’UE afin de répondre à l’invasion, au motif, entre autres, de défendre les valeurs européennes, cité par huit personnes sur dix. Une grande majorité souhaite aussi soutenir les populations touchées que ce soit par une aide directe sur le terrain ou en accueillant des réfugiés au sein de l’Union. Une majorité est enfin partisane d’un soutien financier ou militaire, même si la proportion des avis favorables est, en comparaison, plus faible.