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Le déclenchement du troisième index pourrait être avancé


Le prix des produits alimentaires a poursuivi sa flambée en avril. (photo archives Editpress)

Le Statec prévoit désormais 3,9 % d’inflation en 2023, ce qui avancerait la prochaine tranche indiciaire à la fin du troisième trimestre 2023. Pour 2024, les prévisions d’inflation sont en revanche révisées vers le bas, en raison de la relative accalmie sur les marchés de l’énergie.

Il y a trois mois, le Statec prévoyait le déclenchement d’un nouvel index à la fin du 4e trimestre 2023. L’institut avait calculé que l’inflation devrait atteindre 3,4 % sur l’année 2023 et 4,8 % en 2024. Or ce vendredi, les prévisions sont quelque peu différentes, puisque le Statec anticipe 3,9 % d’inflation pour cette année et donc le déclenchement de l’index à la fin du troisième trimestre 2023, (après ceux de février et d’avril).

Après 6 mois de baisses consécutives, écrit le Statec dans son rapport, l’inflation annuelle demeure en avril 2023 proche de celle de mars (3,7% contre 3,6%), mais la stabilité n’est qu’apparente. Depuis février, les produits pétroliers contribuent à faire baisser le taux d’inflation général, tandis que l’inflation sous-jacente garde un rythme soutenu, notamment à cause de la flambée des prix alimentaires et demeure au-dessus de 4,5 %.

Une inflation à 11 % sur l’alimentaire

Cette persistance résulte de la répercussion retardée de l’envolée des prix de l’énergie ainsi que des matières premières agricoles et industrielles. Au Grand-Duché, cela affecte notamment les produits alimentaires, qui sont dans leur majorité importés. Dans la zone Euro, selon Oxford Economics, l’inflation en la zone euro serait de 5,2% en 2023 et 1,3 % en 2024 (contre 5 % et 1,2 % précédemment).

Depuis le début de l’année, au Luxembourg, les prix des produits alimentaires battent ainsi des records historiques avec des taux d’inflation supérieurs à 11 %, deux tiers des produits alimentaires montrent une inflation supérieure à 10% en avril 2023.

Une bonne nouvelle toutefois : les prix de l’énergie sont en baisse. À partir de l’évolution récente des prix sur les marchés de l’énergie et du mode d’approvisionnement des fournisseurs d’énergie au Luxembourg, le Statec estime que les ménages pourraient bénéficier dès le début de l’année prochaine des tarifs de gaz inférieurs au prix maximal de 0,83 euro/m3.

Pour l’électricité, l’évolution récente a moins d’effet sur les tarifs de l’année prochaine au Luxembourg puisqu’une grande partie de l’électricité qui sera fournie en 2024 a déjà été achetée au cours de 2021 et 2022 au prix du marché qui prévalait à ce moment.

Deux scénarios prévus

Cette détente des marchés de l’énergie est cependant fragile dans la mesure où elle résulte principalement d’une demande de gaz plus faible. Si le prochain hiver est moins clément et la consommation de gaz retrouve son niveau d’avant la guerre en Ukraine, met en garde le Statec, un nouvel emballement des prix de l’énergie est possible. Par ailleurs, les anticipations de prix des marchés pourraient changer en cas d’aggravation des tensions géopolitiques.

Le Statec imagine deux scénarios, un haut, un bas, selon l’évolution des prix du gaz, de l’électricité et du baril de Brent (ce dernier se répercutant sur les prix du diesel, de l’essence et du mazout de chauffage). En tenant compte des mesures prévues dans le Solidaritéitspak 3.0, l’inflation est contenue dans le scénario haut : en 2024, les prix du gaz et de l’électricité ne seraient augmentés que de 1%, alors que le prix du Brent augmenterait de 21%. Le scénario bas anticipe une augmentation similaire du prix de l’électricité (+1%), mais des baisses des prix du gaz (-20%) et du Brent (-25%) en 2024.

Ainsi, en cas de scénario haut une tranche indiciaire serait déclenchée au 3e trimestre de 2023, suivie d’une indexation au 2e trimestre 2024. Le scénario bas prévoit, lui, une indexation au 4e trimestre 2023 (après celles de février et avril), mais pas de nouvelle indexation en 2024.

Le rapport complet peut être consulté ici.

Un commentaire

  1. L’inflation est tout simplement une escroquerie, un vol en bande organisée par quelques uns, c’est tout ! Où va tout cet argent ? Chez qui? Ça fini tout simplement dans les poches des patrons de multinationales qui ont le monopole et à leurs actionnaires et ainsi qu’aux banques dont la populace n’arrête pas de financer leur pertes et/ou leur faillites…
    L’index est de la poudre aux yeux, l’inflation augmente déjà les prix et l’index les fera augmenter encore!
    Vous, les journalistes devriez dénoncer plus souvent cette situation…

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