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[Coupe de Luxembourg] F91 - Swift, c’est déjà ce dimanche!


Ça, c'était au mois de mai dernier. Le F91 l'avait emporté. Dudelange et le Swift ont une semaine pour se préparer au retour de ce choc du championnat.(Photo : archives LQ/Luis Mangorrinha)

Dans une semaine aura lieu l’hyper-excitant choc entre les deux équipes invaincues de BGL Ligue. Dernier galop d’essai, en Coupe. On a parlé avec leurs adversaires respectifs ce dimanche, Bettembourg et Pfaffenthal.

Côté gauche, Dudelange, dix victoires en dix matches avec une moyenne de buts inscrits de 3,6. Côté droit, Hesperange, neuf victoires et un nul, qui a planté 3,7 buts par rencontre. Entre les deux… Bettembourg (4e de PH) et Pfaffenthal (8e de Division 1 série 2), qui se préparent à servir de punching-ball dans le cadre d’un match de Coupe que tous deux disent quasiment perdu d’avance, et donc à être vite expédiés.

Reste à savoir comment les deux monstres vont gérer cette dernière sortie avant de se regarder les yeux dans les yeux. Garder l’ossature? Faire tourner? Opérer un turn-over relatif? Au Swift, on a opté pour un système qui puisse intégrer absolument tout le monde.

Ainsi, profitant du fait que Sedan (National 1) est éliminé de la Coupe de France, Pascal Carzaniga a calé un match amical samedi en tout début d’après-midi dans les Ardennes pour une première équipe (mixte). Puis il monte dare-dare en voiture pour rallier le Grand-Duché où il dirigera l’autre équipe, mélange de titulaires habituels et de joueurs à la relance. «Et j’embarque tout le staff avec moi sur les deux matches pour avoir l’avis de tout le monde sur chaque joueur.»

Pourquoi fonctionner de la sorte? Parce que le technicien a estimé que de toutes les rencontres déjà disputées cette saison, une seule a vraiment échappé à son contrôle : Differdange (8e journée, 1-2). C’est-à-dire celle qui suivait immédiatement les 32es de finale de la Coupe et un succès-fleuve à Harlange-Tarchamps (0-9). «Là, je veux donc garder absolument tout le monde dans un match intéressant, qui ne soit pas une opposition interne.»

C’est qu’au rythme où vont ces deux-là, c’est presque une demi-finale de championnat qui attend les deux premiers de DN, dimanche de la semaine prochaine, au stade Jos-Nosbaum. Et que la gestion de ce week-end de Coupe pourrait faire une différence folle…

«C’est un autre monde!»

Bettembourg va affronter son très impressionnant voisin dudelangeois pour se jauger… avant une montée en DN l’an prochain?

Olivier Baudry est un ancien de la maison. Il pèse deux titres de champion et deux Coupes au début du siècle et ce qu’il ne veut surtout pas s’amuser à faire, c’est comparer les époques. Par contre, il ne rechigne pas à comparer les niveaux de son hôte dudelangeois version Fangueiro à son Bettembourg, auteur d’un bon début de saison à l’échelon inférieur et qui pourrait, sous conditions, postuler pour la montée en mai prochain.

«On en est conscients, c’est un autre monde! Ils jouent la Coupe d’Europe et nous, à côté, on essaye simplement d’exister! Leurs 10 victoires en 10 matches de DN, c’est impressionnant. Le boulot de ce staff est impressionnant. C’est fort de tenir un tel projet aussi longtemps. Dans ces conditions, il faut rester réaliste. On ne parle pas de qualification, mais seulement du contenu.»

Pour l’ancien défenseur central, la comparaison avec ce que fait le Paris Saint-Germain «en termes de possession» n’est pas galvaudée. Son souci est donc, éventuellement, de «savoir quoi faire du ballon quand on l’aura». Sous-entendu : «si on l’a». Sachant que le technicien s’attend à voir son homologue faire tourner sur quatre ou cinq postes, histoire d’anticiper le choc de la semaine prochaine contre le Swift.

Il n’empêche, le staff a averti les joueurs : il s’agit de se jauger en vue, éventuellement, du niveau auquel peut prétendre Bettembourg la saison prochaine. «Où en est-on individuellement et collectivement?», s’interroge Baudry. «Là, on va rencontrer le top. Cela peut conforter certains joueurs ou en remettre d’autres à leur place.»

Aucune chance toutefois pour que l’élimination a priori logique qui devrait en découler affecte la suite de la saison. «La Coupe, on sait de toute façon qu’on ne la gagnera pas», assume Baudry, qui ne veut faire qu’une chose : mieux que la saison passée en championnat. C’est-à-dire top 5. Être coincé juste avant un F91 – Swift, ce n’est pas son combat…

«Et voilà, c’est tombé sur nous…»

Pfaffenthal, l’adversaire du Swift, n’est pas au mieux : il vient de perdre son coach, Nando Gutierrez.

«Vous tombez mal : je ne suis plus coach de Pfaffenthal depuis deux semaines, à l’heure du match, je serai parti en vacances avec ma compagne! Mais le club n’a pas communiqué sur le sujet.» Fernando Gutierrez, l’ancien coach de Beggen, Hamm ou de la Jeunesse, ne cache pas son sourire.

Il avait voulu tenter l’aventure après une décennie sans rien faire (son dernier poste l’avait conduit à arrêter en novembre 2013, à Canach), afin de savoir s’il avait encore le feu sacré. La réponse est non. Il a donc lâché l’affaire après un 3-3 contre Mertert/Wasserbillig : «J’avais l’impression que j’étais plus motivé que les joueurs eux-mêmes, donc…»

Son (ex-)directeur sportif Miguel Pinheiro raconte une histoire légèrement différente : «Nando ne trouvait plus le plaisir. On a essayé de le convaincre de rester, mais il n’a pas voulu. C’est dommage parce que tous les joueurs l’aimaient bien et que, désormais, ils sont dans le doute et avec un moral un peu en berne.»

Le Swift va ainsi rencontrer une équipe sans coach, puisque Pfaffenthal n’a pas encore trouvé de successeur. Sur le banc, samedi, il y aura Pinheiro ainsi que l’ancien joueur de BGL Ligue Assim Alomerovic, qui jouera les intérimaires pendant que les pourparlers autour de la succession se poursuivent.

«Nos chances sont faibles, même s’ils viennent avec une équipe B. Du coup, comme cela doit rester un jour de fête, j’aimerais presque qu’ils nous envoient la A pour que nos joueurs aient l’impression d’avoir affronté de grands joueurs. Parce qu’à la limite, quitte à prendre une dérouillée, je préfère encore en prendre 7 contre l’équipe première que seulement 4 contre la B. On aurait préféré une équipe de DN plus abordable, surtout vu notre état de forme, mais voilà, c’est tombé sur nous…» Voilà, à Pfaffenthal, ce n’est pas qu’on y croit peu, c’est qu’on n’y croit pas.

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