Le gouvernement a présenté ce vendredi son concept pour une légalisation expérimentale du cannabis récréatif. À terme, l’État pourrait mettre en place une chaîne de production et de vente strictement contrôlée. La consommation, réservée aux seuls majeurs, resterait interdite en public.
Pas besoin de s’exciter outre mesure. Une légalisation intégrale du cannabis récréatif au Luxembourg ne va pas se faire de si tôt. Le gouvernement se contente pour l’instant d’un concept expérimental, qui prévoit dans les grandes lignes une chaîne de production et de vente strictement surveillée par l’État.
Réservé aux résidents majeurs
Plus concrètement, deux licences étatiques pour la cultivation de cannabis seront accordés. À travers le pays, 14 points de vente vont voir le jour. Il n’est pas envisagé de mettre en place des lieux de consommation publics (coffee shop ou autre).
Chaque résident majeur pourra acheter un maximum de 30 grammes de cannabis par mois, ou 5 grammes par jour. La consommation en public ne sera pas autorisée. Fumer son joint ne sera tolérée que dans le cercle privé.
La cultivation en privé se rapproche
Plus proche est l’autorisation de cultiver plants de cannabis en privé. Le gouvernement a transmis au Conseil d’État des amendements pour obtenir la levée des oppositions formelles formulées par les Sages. Un vote avant la fin de la législature, voire avant la fin de l’année, est espéré par les ministres de la Santé et de la Justice.
Pour rappel : il est prévu de rendre légal la cultivation de 4 plants par communauté domestique. Par contre, la consommation en public restera strictement interdite. La tolérance zéro prévaudra également pour la conduite sous l’influence du cannabis.
L’Europe doit valider le concept
Le concept expérimental sera, lui, soumis pour approbation à la Commission européenne. Ce n’est qu’en cas de feu vert de Bruxelles que le gouvernement compte rédiger un projet de loi. Il est quasiment exclu que cela se fera encore avant les élections législatives en octobre. Il reviendra, donc, au prochain gouvernement de décider quelle sera la suite à réserver à ce concept.
Si la légalisation intégrale du cannabis devient réalité, il doit rester possible de cultiver ses plants en privé.