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[Athlétisme] CMCM Indoor Meeting à la Coque : un rendez-vous à ne pas manquer


Patrizia Van der Weken sera forcément très attendue.  (Photo : Mélanie Maps)

Après une édition sans public, puis une autre annulée, le plus grand rendez-vous international, le CMCM Indoor Meeting est de retour. Et s’annonce de très haut niveau.

C’est le grand rendez-vous que les ténors de l’athlétisme luxembourgeois attendent chaque année avec impatience. Et dimanche, c’est l’heure du retour à la normale pour le CMCM, désormais badgé Bronze Label par World Athletics. En clair, la compétition intègre la troisième division des plus gros évènements internationaux en salle. Et rapporte des points pour les prochaines échéances.

Depuis quelques années, il existe deux moyens de valider son billet pour les plus gros rendez-vous du calendrier : soit en réalisant la norme demandée (des minima qui sont de plus en plus relevés par la fédé internationale), soit en accumulant des points (via des performances chronométriques et en termes de place) pour grimper au world ranking.

On pense d’abord aux championnats d’Europe d’Istanbul (2-5 mars). Pour lesquels seule Patrizia Van der Weken est, à l’heure actuelle, qualifiée. Contrairement à l’année dernière, où la sprinteuse ettelbruckoise a dû multiplier les déplacements et les compétitions pour se qualifier pour les Monde en salle de Budapest ou encore les championnats du monde en plein air d’Eugene, cette fois, pas de stress.

«J’ai déjà ma norme pour les Europe, donc je me concentre sur ma course. Je veux courir bien techniquement, bien sortir des starts et faire une bonne course. Si j’arrive à bien me placer, ça va m’aider pour le reste de la saison.»

Arnaud Starck : «Pour moi, Patricia peut gagner»

Après «avoir battu (son) record en survitesse» à l’entraînement lundi, elle a connu une phase de moins bien. Mais ça va mieux : «J’ai rechargé les batteries.» Et elle ne s’interdit rien : «Même si, sur le papier, il y a des filles plus fortes que moi, c’est la forme du jour qui primera. Je ne me mets pas de pression, je sais ce que je peux faire, je connais la piste. Ça devrait aller.»

Pour rappel, lors de sa seule sortie de l’hiver, elle avait battu le record national du 200 m (23« 96) et avait signé 7« 32 sur le 60 m alors que son record national est de 7« 21 et la norme demandée pour Istanbul 7« 24.

Arnaud Starck, son entraîneur, se montre également confiant : «Pour moi, elle peut gagner. C’est une compétitrice. Après, c’est une course de 7 secondes, c’est très rapide. Tu peux avoir huit filles sur la même ligne à l’arrivée. Le moindre placement de petit doigt peut faire la différence.»

Pour son autre protégée, la hurdleuse Victoria Rausch, la donne est un peu différente. Elles seront 32 à Istanbul, la norme est fixée à 8« 03 et, pour l’heure, la Luxembourgeoise est 29e : «Mais les autres n’ont pas encore commencé leur saison», souligne celle qui vient d’abaisser son record national à 8« 17.

Victoria Rausch : «Être à la bagarre avec les autres filles»

«Victoria va bientôt enchaîner plusieurs compétitions où elle devra aller chercher des points. J’attends qu’elle soit présente et actrice de sa course face à des filles fortes. Il faut espérer d’elle non seulement un bon chrono, mais également une bonne perf. Dans un meeting bronze, il faut au moins être dans les six premières pour que ça vaille le coup», explique Arnaud Starck.

La principale intéressée, qui a été un peu malade vers nouvel an, se réjouit de courir à domicile : «Je suis contente de courir à la maison, surtout avec une telle concurrence. Je pense qu’il faudra aller très vite rien que pour aller en finale. Mon but, c’est d’être à la bagarre avec les filles et de faire un bon classement.»

Pour lui, Istanbul est très loin. Mais on suivra avec attention la deuxième sortie de l’hiver de François Grailet sur les haies.

Quant à Vera Hoffmann, qui rentre tout juste d’un stage en altitude en Afrique du Sud, elle a hâte de voir ce qu’elle peut faire en descendant pratiquement de l’avion : «Je me suis bien entraînée, j’ai fait de bonnes séances. Je me sens en forme. Je veux être compétitive sans trop regarder le chrono.» Elle sera alignée sur le 1 500 m.

Bob Bertemes (poids) : retour aux basiques

Au poids, Bob Bertemes n’est pas encore officiellement qualifié pour Istanbul, même si cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Après deux saisons un peu compliquées, le lanceur de Mannheim a décidé de revenir aux basiques.

«On a fait des petits changements sur le plan technique. On a regardé comment je faisais quand j’ai lancé loin. On a vu que les modifications des deux dernières années n’avaient pas marché. Je suis content, Khalid (NDLR : Alqawati, son entraîneur) aussi. Je suis très motivé. Et très content de lancer contre le champion d’Europe.» En effet, le plateau est assez impressionnant avec notamment la présence du Polonais Michal Haratyk, ancien double champion d’Europe de la discipline.

On suivra également les demi-fondeurs Bob Bertemes et Gil Weicherding, sur le 3 000 m ou encore les jeunes Mathis Espagnet sur 800 m et Olivier Juncker sur 400 m, qui seront là pour prendre de l’expérience.

Deux grands absents

La plupart de la crème de la crème de l’athlétisme luxembourgeois sera au rendez-vous, dimanche à la Coque. Mais deux manqueront cruellement à l’appel. Charel Grethen avait annoncé très tôt qu’il devait renoncer à la compétition. Touché à un ischio, il a dû repousser son début de saison. Et il est d’ailleurs toujours en Afrique du Sud, où il prépare cette année préolympique.

Pas de Charline Mathias non plus. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, l’état physique de la demi-fondeuse luxembourgeoise ne lui permet pas de reprendre tout de suite la compétition. Elle a renoncé à cette saison hivernale pour se consacrer aux échéances de cet été.

Un plateau de rêve

Deux champions d’Europe, un champion du monde, deux médaillés aux championnats du monde, cinq aux championnats d’Europe, trois champions d’Europe U23, 17 participants aux derniers Europe de Munich, n’en jetez plus!

Clairement, cette 20e édition du CMCM est la plus impressionnante en termes de participants. Les organisateurs du plus grand rendez-vous international de la discipline au Grand-Duché affichent leurs ambitions de décrocher, un jour, une place parmi les meetings labellisés silver. Voici une liste non exhaustive des stars présentes.

Asier Martinez (ESP), 60 m haies : champion d’Europe du 110 m haies en 2022 (également en U23 en 2021), 3e aux championnats du monde 2022, 6e aux JO de Tokyo

Michal Haratyk (POL), poids : double champion d’Europe 2018 et en salle en 2019, 2e en 2016 (et en 2021 en salle), 17e performance de tous les temps avec 22,32 m.

Alexander Doom (BEL), 400 m : membre des Belgian Tornados, champion du monde de relais en salle en 2022, 3e aux championnats du monde 2022, 2e aux championnats d’Europe 2022 et 4e aux Jeux olympiques de 2021.

Jamile Samuel (PBS), 60 m :  depuis 2012, l’athlète néerlandaise a remporté 4 médailles européennes en extérieur (sur 200m et 4×100 m), et le bronze aux Europe en salle 2021.

Kristiina Mäki (RTC), 1 500 m : 6e aux championnats d’Europe de Munich l’an passé.21

Marie-Laurence Jungfleisch (ALL), hauteur : record personnel à 2 m, 7e à Tokyo, 6e à Munich l’an passé.

Marija Vukovic (MNE), hauteur : record personnel à 1,97 m, vice-championne d’Europe à Munich, 4e à Eugene.

Jessie Maduka (ALL), triple saut : L’Allemande a porté son record à 14 m l’an dernier.

 

 

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