Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
NOVOTEL-LIGUE Solide, notamment dans les fins de sets, Strassen s’est imposé face à Bertrange et prend la main dans la finale du championnat.
La première manche de cette finale de Novotel-Ligue entre Strassen et Bertrange a tenu ses promesses. La rencontre n’aura pourtant duré que trois manches, la faute aux joueurs de Massimo Tarantini, qui ont su serrer la vis à la fin de chaque set. En revanche, ceux de Georgi Sabchev n’ont, de leur côté, pas apprécié l’épilogue, surtout que ces derniers ont pris à plusieurs reprises l’avantage au tableau d’affichage. Mais en face, c’est Strassen, impitoyable, qui a fini par l’emporter. Les visiteurs marquent le premier point par Kolacny, mais les champions du Luxembourg réagissent tout de suite, notamment grâce à Da Rocha Camargo euphorique au bloc (7-3).
Georgi Sabchev use alors d’un temps mort pour casser le rythme strassenois et recadrer son équipe. Cela va redonner confiance aux Bleus qui, grâce à deux belles séries au service de Distéfano et Dobré, inversent la tendance (13-14). Cependant, le Volley Bertrange a du mal à conclure, malgré l’efficacité de Kolacny et Weber.
Le VCS revient (17-17) grâce à sa paire Da Rocha Camargo-Dailey qui met au supplice les attaques bertrangeoises. Galoppo enchaîne à son tour sur deux missiles en diagonale. Bertrange ne va pas s’en relever, sortant doucement mais sûrement de son set (25-18). Le deuxième va ressembler au précédent. Les locaux jouent vite et marquent en pleine confiance les premiers points (3-1). Mais les joueurs du VB retrouvent plus de réussite dans leurs enchaînements, notamment grâce à la belle activité de Distéfano.
Les Strassenois ont sorti les muscles
L’écart se creuse en leur faveur (9-13). À ce moment de la rencontre, les coéquipiers de Steve Weber servent bien et commencent à super bien jouer. Ils attaquent et ils défendent. Mais ils vont revivre la même chose que dans la première manche pour laisser les locaux revenir dans la rencontre. Sur ses attaques plein centre, le VC Strassen, sous la houlette d’un Dailey impérial au centre du filet, va mettre dans le mille à plusieurs reprises. Et quand le central canadien des Jaune et Noir ne fait pas le point, c’est Da Rocha Camargo ou Braas qui sont à la conclusion (22-19). De quoi mettre dans les cordes des Bertrangeois obligés de lâcher prise une deuxième fois (25-21).
Ces derniers vont pourtant jouer leur meilleur volley au début du troisième set et prendre un départ sur les chapeaux de roues (1-5). Malgré la réaction de leur adversaire, ils ne vont pas se désunir et rendre coup pour coup jusqu’au milieu du set avant de perdre pied petit à petit. Strassen va ensuite retrouver une ultra-activité au bloc et la bande de Massimo Tarantini va dominer logiquement son voisin dans un money time parfaitement maîtrisé (25-21). Strassen a mis Bertrange sous pression dans les moments clés de la partie et se pose en grand favori pour décrocher un nouveau titre avec une première victoire. En attendant, la suite.
Réactions
Massimo Tarantini (entraîneur de Strassen) : «Ce n’était pas un match facile, mais dans l’ensemble on a dominé notre adversaire. On a su se montrer costaud pour revenir à chaque fois au score quand on a été menés. Je crois que la différence s’est faite au milieu où l’on est beaucoup plus fort, à l’image d’un garçon comme Brett (Dailey) qui a fait une très grande partie. Leur jeu tourne autour de Kolacny et Weber. Il fallait en maîtriser un des deux, ce que l’on a su faire. Maintenant, rien n’est fait, il y a un deuxième match à gagner.»
Luca Distéfano (Bertrange) : «Je crois que ce soir (NDLR : samedi), c’est nous qui avons donné le match à Strassen. On a laissé beaucoup trop de points à notre adversaire dans une rencontre qui n’était pas notre meilleure de la saison. On a pourtant montré sur quelques enchaînements que l’on pouvait être la meilleure équipe, mais on a fait beaucoup trop de fautes directes en attaque. On aurait dû mieux gérer la situation lorsqu’on était devant au score, parfois il aurait fallu faire une feinte plutôt que forcer. Contre Strassen, il ne faut pas faire d’erreurs. On est préparés pour prendre notre revanche chez nous.»
De notre correspondant Gilles Tarral
