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[Cyclisme] Grand Prix E3 : il y aura des jours meilleurs


L’expression d’Alex Kirsch, ici au passage de la zone mixte, dit beaucoup des dures conditions météorologiques du jour. (Photo : luis mangorrinha)

Les coureurs luxembourgeois ont souffert vendredi dans le Grand Prix E3 sur les pavés flamands. Mais la campagne de printemps est encore longue.

Dans l’aire d’arrivée du Grand Prix E3 qui vient juste de se terminer, c’est un défilé de gueules crottées qui s’affichent devant les panneaux de la zone mixte. On y lit la fatigue des pénitents de l’effort qui viennent de passer un peu moins de cinq heures à bouffer du vent, et accessoirement de recevoir sur la tronche une bonne rincée ou deux. Les classiques flandriennes, disputées comme vendredi par un temps de cochon, ne pardonnent pas. Impossible de tricher, d’espérer laisser passer un coup de moins bien. Les coureurs se transforment en gladiateurs.

Manifestement, Kevin Geniets, 25e à l’arrivée, troisième homme d’une prometteuse équipe de Groupama-FDJ, apparaissait un peu frustré. «C’était extrêmement dur avec la pluie et le vent, témoignait-il. J’ai essayé de faire le placement au Paterberg pour Stefan (Kung) et Valentin (Madouas). Et à partir de là, je suis allé jusqu’à l’arrivée. Il me manquait un peu aujourd’hui. On ne peut être tous les jours à 110 %.»

Alex Kirsch ne désarme pas

Certes, il est apparu un peu moins fringant que sur Paris-Nice où il évoluait dans un autre contexte, mais le coureur luxembourgeois de l’équipe Groupama-FDJ, où il ne cesse de prendre de l’importance, va récupérer pour revenir la semaine prochaine à Waregem pour À Travers la Flandre et, bien sûr, pour le Tour des Flandres le dimanche qui suivra. Aucun doute là-dessus.

De son côté, Alex Kirsch a tenu à terminer la course, dans un groupe pas si éloigné que ça de la tête, alors qu’il avait été l’une des nombreuses victimes du coup de force des cadors dans le Taaienbeg, à quelque 80 kilomètres de l’arrivée. Il ne désarma pas pour autant et navigua à vue dans un troisième échelon. Une fois que Tadej Pogacar enfonça le clou dans le Paterberg, la course fut plus limpide. Mais pas plus simple pour l’équipe Trek-Segafredo. Car devant, Mads Pedersen n’avait pu accrocher les roues du trio infernal composé de Wout van Aert, Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel.

Bob Jungels souffre d’une infection pulmonaire

«J’ai travaillé au maximum pour Mads (Pedersen). Je me sentais bien, mais il manque encore un petit 5 %. Je souffre toujours du refroidissement (contracté lors de Paris-Nice). Je ferai Gand-Wevelgem et À Travers la Flandre mercredi et j’espère que je serai bien pour le Tour des Flandres. Pour nous, ce Grand Prix E3 était sans doute le plus difficile à gagner. Pour Gand-Wevelgem, je pense que Mads aura plus de chance», explique le Luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo. Celui-ci a assez de métier pour remplir son rôle au millimètre.

Quant à Bob Jungels (Bora-Hansgrohe), forfait samedi passé sur Milan-Sanremo, il n’était finalement pas au départ de ce Grand Prix E3 dont il avait été un acteur majeur voici quatre ans. L’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège souffre depuis la fin de Paris-Nice d’une infection pulmonaire, ce qui l’empêche de rouler normalement à l’entraînement.

Pas question dans ces conditions de reprendre la compétition. On peut donc facilement imaginer qu’il ne soit pas rétabli pour le Tour des Flandres, où il apparaîtrait forcément en manque de compétition. Mais la perspective de le voir participer aux classiques ardennaises à la mi-avril reste évidemment possible. À condition bien sûr d’être rétabli.

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