Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À peine les championnats d’Europe terminés que Charel Grethen s’est envolé lundi pour l’Afrique du Sud, où il va rester un mois.
C’est avec le sentiment du devoir accompli que Charel Grethen a quitté Istanbul, où se déroulaient les championnats d’Europe en salle en fin de semaine dernière.
Cinquième de la finale du 3 000 m, sa première en grands championnats en salle, le miler luxembourgeois n’avait aucun regret : «Franchement, je suis très content avec cette cinquième place. Bien sûr, une médaille, ça aurait été génial, mais terminer cinquième sur une discipline qui n’est pas ma préférée, laisser pas mal de vrais spécialistes de la distance derrière moi, c’est très bien. Et je reconnais que sur les deux ou trois derniers tours, je me suis dit que c’était quand même long un 3 000 m! Je peux dire que j’ai fait une bonne saison en salle et que c’est de bon augure pour la saison outdoor», confie-t-il.
Pour l’élève de Camille Schmit, la saison hivernale a débuté en Afrique du Sud, où il a passé six semaines pour bien se préparer. Eh bien, la saison estivale va démarrer… en Afrique du Sud. En effet, dès la nuit dernière, Charel Grethen s’envolait à destination de Dullstroom, où il avait établi son camp de base en début d’année.
«J’y retourne avec le même groupe. L’idée, c’est d’avoir une bonne base. Ce sera sensiblement le même type de travail qu’il y a quelques semaines. On va peut-être faire davantage de kilomètres encore puisque, pour moi, la saison outdoor ne devrait pas démarrer avant mi-mai, début juin. Je pense qu’après un bon stage d’un mois en altitude, je serai prêt pour l’outdoor.»
Objectif Budapest
On l’aura compris, la récupération n’est donc pas franchement à son programme : «Je vais quand même faire deux ou trois jours plus cool, le temps de m’adapter à l’altitude et de récupérer du trajet. Et ensuite, je reprends l’entraînement.»
S’il ne connaît pas encore précisément son programme, le grand rendez-vous de l’été est forcément les championnats du monde à Budapest (19-27 août), pour lesquels il a bien sûr son billet en poche. Et s’il a fait une petite infidélité en salle, en choisissant de s’aligner sur le 3 000 m, pas question de le voir monter sur 5 000 m : «Non. Je reviens au 1 500 m, qui reste ma distance de prédilection. Celle sur laquelle je me sens quand même le plus fort.»
À son calendrier, il faut également ajouter les championnats d’Europe par équipe (20-22 juin), où le Luxembourg a désormais intégré la deuxième division
Quant aux JPEE à Malte, c’est une possibilité. «Mais on va discuter de tout cela avec mon manager dans les prochaines semaines.» Des discussions au cours desquelles sera également évoquée la Ligue de diamant : «L’idée, c’est de participer à quelques étapes», confirme Charel Grethen.
Les JO en ligne de mire
Le Luxembourgeois va également doucement commencer à penser au prochain très gros objectif de sa carrière : une troisième participation consécutive aux JO! «Bien sûr que c’est un rêve de faire encore les JO. Surtout que les avoir si près du Luxembourg, ça n’arrive pas souvent.»
Comme c’est le cas depuis plusieurs années, il aura deux possibilités : soit réaliser les minima entre le 1er juillet prochain et le 30 juin 2024, soit faire partie des qualifiés par le world ranking, établi avec les cinq meilleures performances (dont 2 maxi en salle) réalisées dans un laps de temps donné.
«La norme demandée est de 3‘33« 50, c’est une sacrée norme, mais je l’ai déjà courue une fois l’année dernière et une fois l’année d’avant. Je sais que je suis capable de la courir, mais ce sera tout sauf facile.» En attendant, il va profiter de ces prochaines semaines pour peaufiner sa forme. Et revenir plus fort que jamais pour un été qu’il espère brillant.
