[Cyclisme] Biermans, une première et des promesses

Le Luxembourgeois Michel Ries a grandement œuvré au premier succès chez les pros du Belge de 27 ans dans la Muscat Classic. Ce samedi, le Tour d’Oman commence.

Le décor était magnifique, la météo, idéale (23 degrés et grand soleil) et la course fut très belle à suivre une fois que le peloton, appelé ce samedi à prendre le départ du Tour d’Oman, s’est lancé guidon en avant dans le final. On pourrait juste regretter l’absence de spectateurs, mais ce n’est pas un phénomène nouveau…

Jenthe Biermans, le vainqueur, est un coureur belge de 27 ans déjà, mais qu’on reverra sûrement ces prochains mois tant ses qualités de puncheur-sprinteur (il sait aussi grimper…) ont éclaté au grand jour sur les hauteurs d’Al Bustan, où c’est un peloton passablement amaigri qui s’est présenté groupé dans la dernière ligne droite. Trente-deux coureurs, précisément.

Le succès de Jenthe Biermans (qui avait terminé deuxième le 22 janvier du Grand Prix de Valence, derrière Arnaud De Lie)  répond à un intéressant travail collectif de l’équipe Arkéa-Samsic, et ce n’est pas inutile de le rappeler, Michel Ries s’est assez largement montré à son avantage dans l’avant-dernière difficulté. Cela indique un bel état de forme à ce stade de la saison. Le coureur de Kehlen est allé taper dans les mains de son coéquipier belge à l’arrivée. Il affichait la mine réjouie de ceux qui ont de belles raisons de célébrer un succès collectif.

Michel Ries était à mes côtés pour m’aider, mais a décroché à une centaine de mètres du sommet. De suite, il a pris la radio et a crié : « Allez, allez, tu peux le faire! »

Jenthe Biermans savourait sa première victoire. «C’est incroyable de remporter ma première victoire professionnelle! Il y a deux semaines, je montais sur le podium pour la première fois chez les pros à Valence, aujourd’hui c’est mon premier succès… L’équipe a cru en moi. Tout le monde m’a soutenu, mes coéquipiers, le staff… et je suis heureux d’avoir bien terminé le travail pour les récompenser. Ce n’était pas forcément le scénario idéal pour moi : cela roulait plutôt tranquillement sur le plat et très fort dès que cela montait. Le rythme était très dur à suivre dans les bosses. J’ai tout donné pour y parvenir.»

Le coureur belge n’oubliait pas de rendre hommage à son coéquipier luxembourgeois : «Dans la dernière difficulté, Michel Ries était à mes côtés pour m’aider, mais a décroché à une centaine de mètres du sommet. De suite, il a pris la radio et a crié « Allez, allez, tu peux le faire! ». Je me présente dans les derniers kilomètres pour la victoire. Dans ce genre de sprint, avec un faux plat montant, je sais que je peux bien faire. Mes équipiers ont été là pour me protéger, me placer dans les premières positions, et moi, j’avais à conclure.»

Anthony Delaplace, capitaine de route

Tout cela n’était évidemment pas pour déplaire à Mickaël Leveau, le directeur sportif : «Notre plan initial était de miser sur Jenthe aujourd’hui pour la victoire. On savait que l’on pouvait également compter sur Cristián (Rodriguez) pour suivre les meilleurs dans les bosses si jamais Jenthe ne pouvait pas passer.

L’équipe a attendu les moments les plus stratégiques pour se replacer. Le travail a commencé sur le plat à l’approche du circuit, puis Michel (Ries) et Nicolas (Edet) dans les ascensions. Anthony (Delaplace) a tenu le rôle de capitaine de route et, accessoirement aujourd’hui, de poisson-pilote dans le final que je lui avais confié. Derrière, Jenthe a produit un sprint magnifique pour s’imposer.» Du bel ouvrage!