[Made in Luxembourg] Un Noël au chocolat avec Genaveh

Depuis son atelier/boutique de Steinfort ou ses étals de la rue Philippe-II, Alexandra Kahn (31 ans) a bien raison d’être fière des créations de Noël de Genaveh, figure iconique du chocolat luxembourgeois.

Le produit

Noël, c’est le grand moment du chocolat et l’icône luxembourgeoise Genaveh fait honneur à la tradition. Toutes ses créations sont réalisées dans l’atelier de Steinfort, berceau de la maison. Mais dans la vitrine de la boutique de la rue Philippe-II, ce qui saute aux yeux, c’est le spectaculaire renne de Noël. «Je le considère comme une pièce à mettre à table pour être partagée après le repas», sourit Alexandra Kahn, à la tête de la chocolaterie depuis 2017.

On s’imagine en effet très bien démantibuler la bête, savourer le socle (un praliné noisette au grué de cacao), taper dans le ventre pour chiper une friture de Noël (bonnet, sapin, boule, étoile…) fourrée au praliné, au riz soufflé croustillant ou au caramel au beurre salé. Et s’il restait un peu de place pour une ultime gourmandise, sûr que la tête de l’animal remplie de nougatine fourrée de praliné aux noisettes du Piémont ne ferait pas long feu ! Le cervidé est généreux et même un peu plus que ça, «nous indiquons qu’il pèse 720 grammes, mais en fait, il est un peu plus lourd que ça».

Ce renne est une création de l’année. L’an passé, Genaveh avait composé un sapin décoré de boules de Noël. «Avec toute l’équipe, nous réfléchissons à nos réalisations de fin d’année dès que Pâques (NDLR : le deuxième moment fort de l’année) est passée. Chacun apporte ses idées, nous essayons et nous gardons la meilleure.»

Genaveh propose aussi une autre nouveauté : les barres de massepain. «Cela faisait très longtemps que nous ne l’avions plus travaillé», reconnaît Alexandra Kahn. Les deux généreuses barres entièrement faites maison sont présentées dans un élégant écrin vert. L’une est recouverte d’un chocolat au lait au spéculoos, l’autre d’une ganache au yuzu. «Je les imagine à partager autour d’un thé, sur le coup de 16 h», glisse Alexandra.

Et puis, autres incontournables de Noël : les truffes. «On nous en demande toutes l’année, mais nous les gardons exclusivement pour la saison hivernale», prévient-elle. On peut les choisir dans un coffret exclusivement chocolat noir (d’Équateur et du Venezuela) ou mixte (chocolat noir, praliné, coco, champagne, cognac).

La productrice

Alexandra Kahn a décidé de ne pas perdre de temps. Après des études de gestion d’entreprise et de finance réalisées à l’université de Paris-Dauphine, elle se lance dans une carrière dans le marketing et le milieu bancaire qui l’emmène jusqu’à Hong Kong. Mais tout cela finit par la laisser, ces métiers manquent de joie. Elle entame alors une reconversion dans la pâtisserie et la chocolaterie, deux passions qu’elle pratique assidûment.

Et le Luxembourg? Une question d’alignement des planètes! «Mon grand-père, Jean Kahn, possédait plusieurs affaires à Luxembourg, dont le magasin À la Bourse (NDLR : où se trouve Desigual, aujourd’hui) et une boutique Leonidas, tous les deux dans la Grand-Rue. C’est lui qui a fait le premier pas dans la chocolaterie! Mon père, qui habite au Luxembourg depuis 15 ans, m’a averti à 2017 que Genaveh était à reprendre (NDLR : à la suite du décès de sa fondatrice Geula Naveh).» L’occasion se présente un peu tôt, mais Alexandra fonce.

Nous réfléchissons à nos réalisations de fin d’année dès que Pâques est passée

Aujourd’hui, elle est une cheffe d’entreprise avisée qui regrette un peu de ne plus avoir le temps de mettre la main à la pâte. «Je gère l’entreprise seule donc j’ai beaucoup à faire au bureau. Mais je suis aussi constamment au contact de mes chocolatiers. Nous réfléchissons ensemble, nous goûtons… Cette proximité est indispensable pour moi.»

Femme d’affaires dans l’âme, Alexandra Kahn assume ses ambitions. Alors que le local mitoyen de son atelier de Steinfort s’est libéré au début du confinement, elle décide d’investir pour augmenter sa capacité de production. Ce faisant, elle envisage la possibilité d’ouvrir une boutique en Ville, ce qu’elle fait en mars 2022… rue Philippe-II s’il vous plaît! «Je n’aurais pas pu rêver d’un plus bel emplacement!»

En 2017, Genaveh comptait 5 employés. Aujourd’hui, il y en a 4 fois plus, comme si le covid n’avait pas eu lieu. «Il y a eu des opportunités, j’ai pris des risques dans des moments compliqués, mais ça m’a réussi. Maintenant, je veux stabiliser le développement de l’entreprise.»

 (Photo Fabrizio Pizzolante)

Où le trouver?

Le renne de Noël est fragile et on ne peut l’acheter qu’en boutique, soit à Luxembourg, soit à Steinfort (52A, rue de Koerich). Mais toute la gamme est disponible dans la boutique en ligne (www.chocolaterie-genaveh.com). On peut également trouver une sélection de pralines chez une trentaine de revendeurs dans le pays parmi lesquels Pall Center, Alavita, Monoprix, Auchan et même des épiceries fines belges et françaises. La liste figure sur le site internet.

Et puis, comment ne pas évoquer le référencement le plus prestigieux? Les chocolats Genaveh sont sur les beaux étals de la Grande Épicerie du Bon Marché, à Paris. Une présence prestigieuse qui valide à elle seule la qualité des efforts entrepris par la jeune entrepreneuse.