Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Combien d’élèves disposent d’une bourse universitaire ? Quels sont les domaines d’études les plus plébiscités ? À l’occasion de la rentrée universitaire, tour d’horizon des chiffres à connaître.
Un nombre d’étudiants boursiers en hausse
Sans surprise, le nombre de bourses versées par l’État luxembourgeois n’a cessé de progresser ces cinq dernières années. Près de 12 000 bourses supplémentaires ont été accordées pour la rentrée 2021-2022, comparée à l’année 2016-2017. Ce sont donc près de 62 173 étudiants qui ont pu bénéficier d’une aide financière lors de la dernière rentrée académique.
Un montant total de 142,7 millions d’euros
Plus de 62 000 bourses, pour un montant total de 142,7 millions d’euros. 75,1 millions d’euros ont été versés à des étudiants résidents et 67,8 millions à des non-résidents. Pour la rentrée 2017-2018, ce montant total statuait autour des 117 millions d’euros.
Particularité de la rentrée 2022-2023, le montant global de ses bourses d’études devrait augmenter d’environ 7%, en raison de l’inflation, qui touche aussi les étudiants et la hausse des prix de l’énergie.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Claude Meisch, précise ainsi qu’un accord a été trouvé avec «l’association des étudiants (ACEL) pour augmenter les bourses, non seulement pour suivre l’inflation, mais aussi de manière structurelle».
L’économie reste le domaine d’études le plus privilégié
Plus de 7 953 étudiants s’engagent dans un cursus économique. S’ensuivent les professions de la santé, qui comptent 4 196 élèves, et l’ingénierie, qui vient compléter le podium, avec 3 097 étudiants.
L’Allemagne reste le pays le plus prisé
Notre voisin germanique continue d’attirer les étudiants luxembourgeois. L’Allemagne reste en effet le pays d’études favori des étudiants résidents luxembourgeois. La ville de Trèves plus particulièrement est davantage sollicitée. Vient ensuite le Luxembourg et la Belgique.
Du côté des non-résidents, c’est plutôt la France qui remporte du succès, avec plus de 7 977 étudiants, suivie de la Belgique et de l’Allemagne.
La Foire de l’étudiant aura lieu les 27 et 28 octobre
La traditionnelle Foire de l’étudiant 2022 se déroulera en présentiel les 27 et 28 octobre prochains de 9 à 17 heures au Campus Belval et réunira 94 exposants provenant de 17 pays différents, principalement des représentants d’universités et d’établissements d’enseignement supérieur ainsi que des associations et cercles d’étudiants.
Outre les échanges avec les exposants sur leurs stands, les visiteurs auront la possibilité de participer à des visites du campus et à des webinaires interactifs. En plus de ce volet présentiel, la plateforme digitale www.studentefoire.lu, disponible du 24 octobre au 28 décembre, permettra aux élèves et aux personnes intéressées de consulter et de télécharger du matériel d’information mis à disposition par les exposants présents à la Foire et par 86 exposants additionnels, présents exclusivement sur la plateforme digitale.
Un projet de loi ayant pour objet l’organisation de l’enseignement supérieur a été déposé à la Chambre des députés en date du 7 octobre. Il vise à remplacer la loi du 19 juin 2009 portant organisation de l’enseignement supérieur et donc à définir tout d’abord le cadre général de l’enseignement supérieur au Luxembourg.
Ce dernier comprend les programmes d’études menant au brevet de technicien supérieur (BTS) offerts par les lycées, les programmes d’études offerts par l’Université du Luxembourg et ceux offerts par les établissements d’enseignement supérieur spécialisés accrédités.
Un nouvel aspect important dans ce contexte est la protection des appellations (telles qu’’université’ ou ‘établissement d’enseignement supérieur spécialisé’) et des titres (tels que BTS, bachelor, master, docteur/doctorat) visant à faire en sorte que seules des institutions reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche puissent utiliser les titres et appellations en question. Dans ce contexte est introduit également le titre de «docteur en médecine», qui sera conféré conjointement avec le diplôme d’études spécialisées en médecine de l’Université du Luxembourg.
Des stages rémunérés
À l’instar de la loi de 2009, le nouveau texte porte par ailleurs organisation de deux composantes de l’enseignement supérieur luxembourgeois, à savoir les programmes menant au BTS et les programmes offerts par les établissements d’enseignement supérieur spécialisés accrédités.
Le modèle du BTS en alternance, alternant enseignement théorique au lycée et stages en milieu professionnel, sera ancré dans la loi. Par ailleurs, tous les stages faisant partie intégrante des programmes BTS tomberont désormais sous la loi du 4 juin 2020 portant modification du Code du travail en vue d’introduire un régime de stages pour élèves et étudiants, ce qui implique que les stages d’une durée minimale de quatre semaines devront être indemnisés en vertu des dispositions prévues par cette loi.
Par ailleurs, les dérogations existantes pour les stages dans le cadre des études supérieures menant à des professions réglementées seront supprimées. Une aide de promotion de la formation BTS en alternance sera accordée aux organismes de formation qui encadreront un étudiant stagiaire inscrit dans un tel programme.
Pour ce qui est des établissements d’enseignement supérieur spécialisés accrédités, ceux-ci pourront, dans le contexte de la nouvelle loi, offrir des formations menant aux grades de bachelor et de master.