[Triathlon] Haller, la désillusion

Le Luxembourgeois nourrissait de gros espoirs pour sa première Coupe du monde de la saison. Malheureusement, il ne prend que la 45e place.

Évacuée, la déception de Troutbeck, il y a quelques semaines! Après avoir analysé et compris la raison de son coup de barre en course à pied au Zimbabwe, c’est un Bob Haller rassuré et sûr de son fait qui abordait sa première Coupe du monde de la saison : «Je suis en forme, j’ai de très bonnes sensations. Je vise au moins un top 15», annonçait-il avant sa course. Malgré la présence de pointures comme le n° 1 mondial Mario Mola au départ, cela en disait long sur la motivation et la confiance en lui du Luxembourgeois.

Malheureusement, les choses ne vont pas vraiment se dérouler comme prévu. Ça part plutôt bien avec une natation globalement maîtrisée qui lui permet de sortir en 18e position de l’eau : «J’ai même laissé de très bons nageurs derrière moi», explique-t-il. Seulement, si la performance est intéressante, elle ne lui permet toutefois pas d’accrocher le premier groupe du vélo : «Il m’a peut-être manqué deux ou trois secondes au niveau de la première transition», constate Bob Haller. Résultat, il va devoir cravacher pendant de longues minutes pour refaire ses quelques dizaines de mètres de retard : «On a mis plus de 2 km pour combler les trente mètres. On a pratiquement été tout le temps à bloc. Lors de la première montée, j’étais à plus de 500 watts!»

«Au bout de 300 m, j’ai commencé à galérer»

Un effort qu’il paiera cash au moment de la course à pied : «Au début de la course à pied, j’ai vu que je me retrouvais avec des mecs avec qui j’étais à la lutte à Cozumel. J’étais plutôt positif. Mais au bout de 300 m, j’ai commencé à galérer.»

Résultat, alors qu’il escomptait une course à pied en 15’10 », chrono qui devait lui permettre de jouer le top 10, il a complètement craqué et couvert les 5 km en 16’52 » : «Je n’ai pas encore eu le temps d’analyser ma course avec mes entraîneurs. Mais j’ai tenté de mettre de la fréquence, du rythme…», confie le Luxembourgeois, désabusé.

«Peut-être que j’aurais dû accentuer la préparation hivernale sur le vélo. Que je n’ai pas assez travaillé ce secteur. On verra par la suite.» La suite arrivera assez rapidement puisque dès aujourd’hui, il s’envole à destination de la Nouvelle-Zélande, où il va préparer pendant trois semaines sa prochaine Coupe du monde, du côté de New Plymouth.

R. H.