[Tennis] Moselle Open : Muller fait le boulot

Pour son entrée à Metz, Gilles Muller n’a pas eu la tâche facile lundi face à l’Argentin Horacio Zeballos, mais il l’a emporté 7-6, 7-5. Après trois semaines de repos, le 37e joueur mondial a regoûté à la victoire hier sur le central Patrice- Dominguez.

Je ne peux pas dire que je serai en pleine forme, mais je l’espère et fais tout pour que ce soit le cas», avait lancé dans nos colonnes lundi Gilles Muller, à l’aube de ses débuts au Moselle Open. Le Schifflangeois était rassuré hier soir par sa rentrée. «C’est un tournoi en indoor et je n’avais plus joué sur cette surface depuis février. Forcément, cela change les choses. J’avais aussi la déception de l’US Open à avaler. Du coup, je n’étais pas sûr de moi, même si j’avais bien préparé ce tournoi», lançait le 37e joueur mondial. «Mais je trouve que j’ai été solide, voire très solide.»

Car cette rencontre face à Horacio Zeballos avait tout du match piège. Si l’Argentin pointe à 31 ans à la 66e place du classement ATP, il est du genre cogneur. Et ce au service (ses meilleures premières flirtaient avec les 200 km/h) comme dans le jeu. «Mais ce n’est pas un Argentin comme les autres. Il aime bien les surfaces rapides, il a un très bon toucher et joue service-volée», précisait «Mulles».

Pas un Argentin comme les autres

En effet, Zeballos a été capable de varier les échanges (il a marqué pas mal de points sur amorties) et de quelques coups de grande classe. Il a donc fallu un bon «Mulles» pour en venir à bout. On a retrouvé le 37e joueur mondial comme on l’avait vu cet été : intransigeant sur ses jeux de service (deux aces en moyenne par jeu dans la première manche, 19 au total) et souvent présent dans les moments vraiment décisifs de la rencontre.

Alors que la page Facebook du tournoi messin annonçait la rencontre entre le Slovaque Martin Klizan et le Français Julien Benneteau comme le «match of the day» pour la journée d’hier, c’est bien celui qui suivait, entre Muller et Zeballos donc, qui était le plus palpitant des deux.

Dans une première manche où le Luxembourgeois avait laissé échapper trois balles de break d’entrée (les trois seules du set), les deux joueurs ne parvenaient pas à prendre la mise en jeu adverse. Et comme souvent avec Gilles Muller, on eut donc droit à un jeu décisif. Et lors de celui-ci, l’arbitre fit rejouer deux points litigieux que Muller avait remportés. «C’était dur sur le coup. Surtout qu’au final, j’ai perdu ces deux points. Mais à chaque fois, je suis parvenu à débreaker l’Argentin dans la foulée.» Et cela a fait la différence puisqu’il remporta ce tie-break 7-5.

Sur un central Patrice-Dominguez aux neuf dixièmes vides (on a tout de même entendu quelques «Allez Gillou»), on assistait au même genre de scénario dans la deuxième manche puisque là-aussi, les deux hommes restaient au coude à coude.

À 4-4, on assistait sans doute au tournant peut-être pas du match, mais assurément du set : Horacio Zeballos obtenait deux balles de break, mais «Mulles» les sauvait magistralement. Dans la foulée, il se trouvait à deux points du match sur la mise en jeu de son adversaire, qui parvenait à sauver sa peau … sur ce jeu-là. Mais ce n’était que partie remise puisqu’à 6-5 en sa faveur, Muller breakait pour la première fois Zeballos sur sa première balle de match (7-5). « C’est un bon début de tournoi. À moi de continuer sur la même voie», concluait Gilles Muller.

Julien Carette