Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Lauréate comme attendu à Esch pour la troisième fois au Nature Elements Luxembourg Indoor Junior Open, Eléonora Molinaro poursuit son incroyable début de saison. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…
La finale : «J’ai joué trop vite pour mon adversaire»
D’un côté la tête de série n°1 du tournoi. De l’autre, la très talentueuse, mais aussi très jeune (14 ans) Suissesse Alina Granwehr (classée au-delà de la 900e place dans une catégorie juniors qu’elle n’incorporera officiellement que dans un an et demi). Sur le papier, il ne devait pas vraiment y avoir photo dans la finale féminine de ce Luxembourg Indoor Junior Open (Grade 4). Et ce fut bien le cas sur le court, Eléonora Molinaro s’imposant facilement en deux sets plutôt secs (6-1, 6-2). «Mon adversaire avait passé beaucoup d’heures sur le terrain cette semaine, vu qu’elle sortait des qualifs (NDLR : la finale était son huitième match à Esch). Et je pense avoir joué un peu trop vite pour elle. Surtout qu’elle ne disputait ici que sa toute première finale chez les juniors», souriait «Elé» après coup.
Grandissime favorite du rendez-vous eschois, la Luxembourgeoise de 17 ans a donc parfaitement su répondre aux attentes, ne perdant pas un set de sa semaine. «Cela n’a pas été trop dur. J’ai globalement joué plus vite que mes adversaires. Mais c’est quand même bien de pouvoir effectuer ce genre de match et de tournoi. Cela permet de mettre en place ce que l’on travaille à l’entraînement», souriait la 73e mondiale chez les juniors, qui rendait plus de 80 places au classement ITF à la tête de série n°2. «Je n’aime pas trop être tête de série n°1. Mais j’ai plutôt bien géré ça. J’étais moins stressée qu’auparavant.»
Roland-Garros : «Jouer pour essayer d’y aller»
L’espoir n°1 du tennis luxembourgeois a donc poursuivi sa saison sur le même rythme que depuis début janvier. «Là, tournois pros et juniors confondus, je suis à deux victoires et deux finales en quatre compétitions», se félicitait la joueuse des Arquebusiers.
Cette dernière est donc actuellement largement en avance sur son tableau de marge. «Je m’étais fixé pour objectif d’être top 500 à la WTA en fin de saison mais j’y suis déjà pratiquement(NDLR : 514e lundi). Du coup, je voudrais être dans les 400 meilleures. Après, je rêve aussi toujours de prendre part aux trois Grand Chelem juniors auxquels je n’ai pas encore participé (NDLR : Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open). Là, je vais jouer pour essayer d’aller à Paris.»
Pour entrer dans le tableau final à la porte d’Auteuil (du 3 au 9 juin), il faudra être dans le top 50 mondial des juniors, alors que le premier «cut» est fixé à fin du mois d’avril. Un top 90 voire 100 pourrait, par contre, être suffisant pour prendre part aux qualifications. Cela devrait donc le faire pour une Molinaro qui grimpera normalement aux environs de 55e place mondiale grâce à son succès à Esch. Elle devrait également jouer un, voire deux tournois juniors avant la mi-avril (voir ci-dessous) pour essayer de compenser les quelques points (et places au classement) qu’elle perdra d’ici là.
La suite : direction le Sud
Après son succès en terre eschoise, Molinaro va enchaîner, mais aussi changer de surface pour passer du dur à la terre battue. Si elle était encore dimanche au Luxembourg, elle jouera bien cette semaine le tournoi professionnel (ITF 15 000 dollars) qui se dispute à Amiens. Une compétition dont elle sera la tête de série n°4. Et on sait déjà qu’elle affrontera la Suédoise Katerina Filip (18 ans, WTA 1 019) au 1er tour. Derrière, la n°2 luxembourgeoise poursuivra directement avec un autre rendez-vous français dont elle sera tête de série, à Gonesse (près de Paris).
Pour la suite, il y a moins de certitudes. Si la Luxembourgeoise jouera à coup sûr le tournoi juniors de Cap d’Ail (Grade 2, du 9 au 14 avril) dans le sud de la France, il y a de bonnes chances qu’elle participe encore à un deuxième événement réservé aux moins de 18 ans. Et ce devrait être Florence en Italie (Grade 2, 28 mars au 2 avril) ou Vrsar en Croatie (Grade 1, 20 au 25 mars).
Julien Carette
