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[Tennis] Kyotec Open : «Nous n’avons pas à rougir»


Eléonora Molinaro sera dans le tableau final du Kyotec Open. (Luis Mangorrinha)

Sans Mandy Minella, la tenante du titre, mais avec deux membres du top 100 mondial, les organisateurs du tournoi de Pétange se disent satisfaits du plateau proposé.

LE PLATEAU

«L’ITF nous envoie les joueuses qu’elle veut»

La tête d’affiche de cette édition 2019 est espagnole. Son nom : Paula Badosa. Native de New York, la jeune femme de 21 ans affiche une certaine réussite sur les circuits WTA et ITF du 1er tour de l’Open d’Australie, où elle s’extirpa des qualifications, à sa récente victoire à Makinohara (Japon/25 000 dollars) en passant par un quart de finale à Séoul (WTA International) ou ses demi-finales à Karlsruhe (WTA 125 K Series) et Palerme (WTA International). Ces performances lui permettent de figurer au 95e rang mondial, soit 48 places de mieux que début janvier (143e).

Le Kyotec Open comptera une autre membre du top 100, Arantxa Rus (100e). «Nous n’avons pas à rougir de notre plateau», fait remarquer François Dahm, le directeur du tournoi. «D’autres, d’un grade plus élevé (NDLR : 60 000 dollars) ne sont pas forcément bien mieux lotis.»

Ainsi, si le tournoi compte «seulement» quatre membres du top 200, son homologue texan de Dallas (W25) n’en a qu’une, l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (178e) qui constitue sa tête de gondole. «Concrètement, l’ITF nous envoie les joueuses qu’elle veut, explique Dahm. On peut toujours contacter l’une ou l’autre joueuse mais cette année, on ne l’a pas fait. L’an dernier, on avait négocié la venue de Rezaï en pensant que ça allait attirer du monde. Finalement, ça n’a pas attiré un spectateur de plus. Alors…»

LES LUXEMBOURGEOISES

«Si Mandy veut aller aux JO de Tokyo»

Avec trois sacres au compteur (2008, 2010 et 2011), Mathilde Johanson restera une année de plus la seule joueuse à être parvenue à inscrire son nom deux années de suite au palmarès du tournoi de Pétange. Lors du premier succès de la Française, l’épreuve était dotée d’un prize money de 75 000 dollars +H, lors des deux suivants, il était monté en gamme (100 000 dollars).

Tenante du titre, Mandy Minella a, durant cette 44e semaine de l’année, 50 points à défendre au classement WTA. Elle les remettra en jeu au Texas, à Tyler (80 000 dollars) plus précisément où il lui faudra atteindre le dernier carré (70 points) pour récupérer l’intégralité de son capital. Un quart de finale (42 points) se révèlerait insuffisant. À Tyler, la Luxembourgeoise figure au 11e rang, à Pétange elle se serait retrouvée en 3e position sur la grille de départ. Un mauvais choix ? «C’est son choix», estime François Dahm, un brin déçu mais compréhensif : «Si elle veut aller aux JO de Tokyo, je comprends qu’elle doive tenter de prendre des points.»

En l’absence de Minella, le tennis luxembourgeois comptera une représentante dans le tableau final : Eléonora Molinaro (WTA 280). On notera la présence de Tatiana Silbereisen (30 ans/NC) et celle de Marie Weckerle (16 ans/NC), toutes deux bénéficiaires d’une wild card.

L’AVENIR

«On verra à la fin de cette édition…»

L’avenir d’un tournoi dépend de sa puissance financière et donc de sa capacité à attirer les sponsors. Ancien président de la fédération luxembourgeoise, Yves Kemp est bien placé pour le savoir. Président du comité d’organisation du Kyotec Open, il est également, depuis un an et demi, directeur commercial de la société éponyme spécialisée, comme celle-ci l’indique sur son site internet, dans «la conception, la fabrication et l’installation de façades architecturales».

Si le siège se trouve à Bissen, la société possède des bureaux à Bruxelles, Varsovie et Hong Kong. «Vous connaissez la City of Dreams à Macao ? Eh bien c’est Kyotec», lâche pas peu fier Kemp sans pour autant s’exprimer sur les intentions de l’entreprise à l’égard du tournoi de Pétange. «L’an passé, explique-t-il, Kyotec était satisfait et a donc décidé de prolonger d’un an. On verra à la fin de cette édition…»

Pour qu’un sponsor soit satisfait, il doit disposer de suffisamment de visibilité. «C’est pour ça que c’est intéressant d’avoir des joueuses qui viennent d’Allemagne ou de Belgique. On sait que la couverture médiatique sera plus importante que si on va chercher une joueuse à l’autre bout du monde.»

L’organisation de cette édition représente, selon Yves Kemp, une enveloppe globale de quelque «50 000-55 000 euros». «En passant au niveau au-dessus, c’est-à-dire à 60 000 dollars de prize money, on dépasserait la barre des 100 000 euros. C’est un grand pas.» Un pas que le Kyotec Open n’est, semble-t-il, pas encore disposé à franchir dans l’immédiat. À moins que la soirée VIP, prévue le jeudi 31 octobre, ne permette de faire de belles rencontres…

Charles Michel

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