Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
[Monte-Carlo – Masters 1000] Si Gilles Muller démarre sa saison sur terre battue ce week-end, il est déjà à Monaco depuis une semaine pour préparer la suite.
C’est ce dimanche que le tableau final du troisième Masters 1000 de la saison, Monte-Carlo, commencera. Il marquera le début de la saison sur terre battue de beaucoup de cadors. À commencer par quatre membres du top 5 mondial : Andy Murray (ATP 1), Novak Djokovic (ATP 2), Stan Wawrinka (ATP 3) et Rafael Nadal (ATP 5). Parmi le «Big Four», seul Roger Federer (dont on sait qu’il fait l’impasse jusqu’à Roland-Garros) manque à l’appel.
Gilles Muller, lui, est bien en Principauté. L’actuel 27e joueur mondial y est d’ailleurs déjà présent depuis une semaine. C’est là-bas qu’il a effectué ces derniers jours une grosse préparation avec ses entraîneurs et son coach physique, Frank Eicher.
« On a travaillé pendant une semaine et demie l’endurance mais aussi la vitesse et l’explosivité , explique ce dernier. C’était d’ailleurs déjà comme ça ces dernières années. Vu le début de saison très chargé de Gilles, on profite d’un break après Miami pour travailler deux petites semaines. » Une deuxième période ayant le même but aura encore lieu très bientôt. « Dans les prochaines semaines, avant le rendez-vous de Roland-Garros », précise celui qui s’occupe de «Mulles» depuis 2010.
Le genre de break que ne font pas vraiment les tennismen fans de la terre battue qui jouent un maximum de tournois durant cette période de la saison. Ce qui n’est pas le cas d’un Gilles Muller qui, tout le monde le sait, n’est pas vraiment ce type de spécialiste. Du coup, le Reckangeois «sacrifie» une partie des tournois joués sur cette surface ocre pour se préparer au mieux pour la période suivante, celle qu’il affectionne sans doute le plus et qui le lui rend bien (deux finales l’an passé) : l’herbe !
Tout bénéfice pour la saison sur herbe
« On ne peut pas parler de sacrifice, le mot est trop fort. Car Gilles participe à toute une série de tournois avec la volonté de faire des résultats et d’aller le plus loin possible. Et cette préparation va forcément l’y aider », continue Frank Eicher. Muller jouera effectivement ces prochaines semaines aussi à Estoril, Madrid, … « Mais c’est vrai que ce sera aussi et surtout tout bénéfice pour les compétitions sur herbe qui suivront. Qui plus est, il n’y a pas vraiment de temps mort pour travailler entre la saison sur terre et celle sur gazon. » Cette dernière débutera… le lendemain de la finale de Roland-Garros pour se terminer six semaines plus tard avec celle de Newport. Ce qui en fait la saison la plus courte de l’année. Il est bon, donc, de l’aborder dans une condition optimale. Ce qu’essaie ainsi de faire le numéro 1 luxembourgeois en ayant bossé un maximum avant.
« Et pour ça, avoir pu travailler à Monte-Carlo a été parfait. Du point de vue de la météo, tout d’abord. Alors qu’il faisait 6 ou 7 degrés lorsqu’il commençait ses entraînements à 9h au Luxembourg voici quelques jours, ici, on était plus proche des 15 ou 16 degrés. Et puis, la qualité des terrains est encore d’un niveau supérieur en terre monégasque. Sans parler de celle des « sparring-partner » qu’on peut y retrouver quelques jours avant un tournoi comme Monte-Carlo. » Et Frank Eicher de conclure en glissant : « Gilles est prêt pour ce rendez-vous. » On verra ça ce dimanche ou lundi…
Julien Carette
