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[Tennis] François Dahm : «Le retour des joueurs est excellent»


Alex Knaff et Chris Rodesch, réunis dans le double, ont relevé le défi du Sudstroum Open. (Photos : luis mangorrinha)

François Dahm, le directeur du Sudstroum Open, dresse un bilan favorable du tournoi, qui s’est achevé hier sur la finale entre l’Espagnol Pol Martin Tiffon et l’Allemand Sebastian Fanselow.

Quel bilan tirez-vous de cette deuxième édition?
François Dahm : Le bilan est positif, même très positif. Premièrement, car on a eu une belle météo tout au long de la semaine. Deuxièmement, car on a assisté à du très bon tennis avec un tableau extraordinaire pour un tournoi de 25 000 dollars. Regardez, d’ailleurs, l’espagnol Pol Martin Tiffon, il était classé 254e joueur mondial à l’ATP et grâce à son parcours ici, il va pouvoir disputer les qualifications de l’US Open à Flushing Meadows. Et puis, troisièmement, les joueurs luxembourgeois nous ont agréablement surpris.

Chris Rodesch n’était pas loin de se qualifier pour une demi-finale…
Oui, Chris n’était pas dans son meilleur jour contre l’Allemand en quart de finale, mais il a joué un tennis incroyable dans l’ensemble. Alex Knaff, lui, a eu la malchance de tomber sur la tête de série n° 1. Mais ils se sont rattrapés en gagnant la finale du double contre un autre Luxembourgeois, Raphaël Calzi qui jouait avec son partenaire de club au Spora, l’Allemand Vanka.

Y aura-t-il une troisième édition du Sudstroum Open?
On va discuter avec le président du TC Esch, Carlo Poos, pour savoir si on continue l’année prochaine. J’ai rencontré le superviseur du tournoi, les retours des joueurs sur et en dehors du terrain sont excellents. Après, vous savez, continuer ou pas, ce n’est qu’une question d’argent.

Justement, quel est le budget pour organiser le tournoi?
Entre 50 000 et 55 000 euros.

Serait-il possible de voir le tournoi encore monter d’un cran dans les années qui viennent?
Un tournoi de 25 000 dollars dépend de l’IFT (Fédération internationale de tennis). Après, si on passe à des tournois de 40 000 ou 60 000 dollars, ils sont sous le couvert de l’ATP. Donc, il y a beaucoup plus d’exigences en termes d’organisation et il faut surtout compter sur un budget de 100 000 euros. Et d’un point de vue sportif, pour le moment, il vaut mieux pour la progression de nos joueurs luxembourgeois qu’ils jouent un 25 000 dollars plutôt que de jouer un 60 000 dollars et de se faire éliminer au premier tour. Ici, ils ont la chance de pouvoir glaner des points.

Au niveau des sponsors, quels sont-ils?
Il y a toutes sortes de personnes au niveau du sponsoring. Cela va de personnes du club, d’amis qui souhaitent faire un petit don pour l’organisation du tournoi aux entreprises plus ou moins importantes. Cette année, il y a beaucoup de petites entreprises qui n’avaient plus le budget nécessaire pour nous aider en raison de la crise sanitaire.

Le Luxembourg ne sort pas un champion comme Gilles Muller tous les cinq ans

Y a-t-il un retour sur investissement pour les entreprises participantes?
Au niveau de l’organisation, on se charge de leur faire de la publicité. Après, elles sont bien sûr invitées chaque jour à venir sur le tournoi. On a aussi eu la chance, ici à Esch, que les matches soient retransmis en live streaming par la société Sport Radar qui se trouve à Zurich, ce qui a permis une plus grande visibilité de la compétition. C’est également un coup de projecteur qui profite à nos sponsors.

Il y a beaucoup de tournois ITF en Espagne et en Italie. Comment faites-vous pour attirer les joueurs au Luxembourg?

On essaie de mettre en avant l’hospitalité, le confort pour les joueurs, une bonne nourriture et, surtout, que cela ne leur coûte pas trop cher. On demande une participation de 35 dollars à l’inscription car les joueurs qui viennent ne sont pas des millionnaires, ce ne sont pas des Federer …

Un dernier mot sur le niveau du tennis au Luxembourg. Comment le trouvez-vous?
Notre équipe de Coupe Davis vient de monter en division 2 et va disputer un match pour accéder à la division 1. Je dirais que nos joueurs n’ont pas le classement qu’ils mériteraient. Un garçon comme Chris joue peu du fait de ses études aux États-Unis et il a du retard par rapport à certains joueurs qui sont sur le circuit et qui jouent beaucoup de tournois. Lui, il joue un tennis universitaire. Il est d’ailleurs devenu champion des États-Unis avec son université. Il peut néanmoins s’entraîner gratuitement avec de bons entraîneurs et bénéficie d’un suivi médical. C’est un peu pareil pour Alex et Raphaël (Calzi). Vous savez, le Luxembourg ne sort pas un champion comme Gilles Muller tous les cinq ans (il rit).

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