[Tennis] Éliminé à Washington, Gilles Muller n’aime plus les tie-breaks

Le 36e joueur mondial a été éliminé 2-6, 6-3, 6-7(4) en huitième de finale du tournoi de Washington par Benoît Paire dans un match qu’il n’aurait jamais dû perdre.

Jusqu’à l’entame du deuxième set, dimanche soir, dans la finale qui l’opposait à Ivo Karlovic à Newport, Gilles Muller restait sur un bilan de onze tie-breaks remportés sur les 15 derniers qu’il avait disputés. Et il avait surtout gagné les trois derniers qui avait été décisifs dans l’issue des rencontres, c’est-à-dire placés dans une dernière manche (et pas contre n’importe qui : Ferrer et Karlovic à Rosmalen et Isner au Queen’s).

Mais depuis dimanche 22 h, la réussite semble le bouder. Il y a d’abord eu les deux jeux décisifs perdus face au géant croate à Newport (5-7 dans la deuxième manche et ensuite surtout le 12-14 qui avait décidé du nom du vainqueur dans la troisième), puis la défaite dans la nuit de jeudi à vendredi face à Benoît Paire (27 ans, ATP 24).

Une défaite concédée, elle aussi, dans le tie-break du troisième et dernier set. Après avoir mené 3-0 et 4-2 dans le celui-ci, «Mulles» a visiblement craqué. Alors que son adversaire avait repris l’avantage à 4-5, il a d’abord effectué une double faute, avant de placer dans le filet une volée qui ne semblait pourtant pas si compliquée que ça. Permettant donc à son adversaire de s’envoler vers la victoire et une place en quart de finale.

On ajoutera que quelques minutes plus tôt, le Schifflangeois avait déjà raté le coche, alors que le tableau d’affichage renseignait 5-5 dans la troisième manche. Il a mené 0-40 sur le service du petit ami de la chanteuse Shy’m sans parvenir à conclure. Bref, Muller a été battu dans une rencontre qu’il n’aurait jamais dû perdre. Et ça, cela doit faire mal. Le gaucher du Spora semblait d’ailleurs très frustré à l’issue de la balle de match. Et sa raquette en a, semble-t-il, fait les frais…

Surtout qu’avant ça, s’il avait perdu deux fois son service dans la première manche, il avait réussi à bien redresser la situation en ne concédant plus une seule balle de break sur ses mises en jeu lors des deux sets suivants.

Julien Carette