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Sportive de l’année : Christine Majerus passe à sept !


Ici au départ du chrono des JO de Pékin, Christine Majerus a de nouveau réalisé une saison de très haut niveau.

Élue meilleure sportive de l’année, la cycliste a rejoint au palmarès la pongiste Jeanny Dom avec sept trophées.

Lauréate en 2013, puis de 2015 à 2019 sans discontinuer, Christine Majerus a donc empilé son septième trophée, ce qui la met à égalité avec Jeanny Dom, la pongiste des années 70, laquelle détenait jusque-là le record, devant Nancy Kemp-Arendt (6 fois couronnée), Elizabeth May (5) et Carine Risch (4). À bientôt 35 ans et une carrière déjà longue comme le bras, la multiple championne nationale continue de faire partie du gratin mondial.

Principalement en qualité de coéquipière de luxe, un rôle qu’elle exerce tout au long de l’année pour ses leaders de tout premier plan mondial dans son équipe SD Worx, souvent pour le compte d’Anna van der Breggen, qui vient juste de prendre sa retraite. Mais pas seulement.

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Et si en 2021, elle a notamment remporté le Mémorial Stive Vermaut à Ichtegem, c’est surtout sa dixième place dans les championnats du monde de cyclo-cross à Anvers, puis bien plus tard dans la saison, sa onzième place, malgré une chute pénalisante dans le final, dans le premier Paris-Roubaix féminin de l’histoire, qui ont marqué les esprits.

Dans l’Enfer du Nord, début octobre, Christine Majerus effectua une merveilleuse course. Elle semblait se diriger vers le top 5 alors que la course se décantait lorsqu’elle fut fauchée dans son élan par la Néerlandaise Ellen van Dijk, sur le pavé de Camphin-en-Pévèle. Il restait alors 18 kilomètres de course et jamais elle ne put revenir sur le groupe qui s’était positionné derrière Elizabeth Deignan, triomphante sur le célèbre vélodrome roubaisien.

Le Tour de France en 2022

Pouvait-elle réellement terminer sur le podium? «Je ne peux pas dire ça, ce serait ambitieux de ma part, mais un top 5, sans doute. C’est ça aussi Paris-Roubaix. Il faut l’aimer dans les bons et les mauvais moments. Je me suis retrouvée la gueule dans la boue, mais j’ai adoré ça ! Et voilà, je peux en vouloir à Ellen (van Dijk), mais surtout à moi-même de n’avoir pas été au bon endroit, au bon moment. Cela ne change pas l’avis que j’ai sur cette course, ni le fait que j’étais parmi les plus fortes», remarquait-elle alors.

Plus loin, elle ajoutait : «J’ai pris beaucoup de plaisir. Cela faisait un moment que cela ne m’était pas arrivé. À force, on connaît les courses et mon rôle se ressemble aussi souvent. Avec les années, on devient un peu blasée. Là, j’étais dans mon élément, c’est tout moi, ça !

Après, sans chute, cela aurait été bien aussi, mais voilà, au moins j’ai pris du plaisir (…)  C’était bien, tout au long du circuit. J’ai vraiment eu beaucoup d’encouragements. Je ne sais pas si c’est le fait de courir en France, mais j’en ai eu plus qu’en Belgique. Du coup, ça fait plaisir. Oui, le vélodrome, c’est mythique. On l’a fait et on reviendra…»

Car Christine Majerus, qui vient juste de reprendre sa saison hivernale (elle reste l’une des seules filles du circuit à alterner cyclo-cross et course sur route), n’est pas près de s’arrêter. D’ailleurs, en juillet 2022, elle espère bien participer à son premier Tour de France. Un nouveau défi.

Denis Bastien

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