Sportif luxembourgeois de l’année : le combat des chefs !

Gilles Muller fait partie, avec Bob Jungels, des favoris pour le titre de sportif de l’année, qui sera remis, ce jeudi soir, à la Coque. La meilleure sportive et la meilleure équipe seront également désignées.

Gilles Muller va-t-il réaliser le triplé ? Après 2014 et 2015, le n°1 du tennis luxembourgeois peut remporter ce jeudi soir son troisième trophée consécutif du sportif luxembourgeois de l’année et ainsi rejoindre dans l’histoire le trio Charly Gaul (de 1954 à 1956), Kim Kirchen (de 2003 à 2005) et Andy Schleck (de 2009 à 2011), tout en se rapprochant à une longueur du seul quadruplé, celui réalisé entre 1975 et 1978 par Roland Bombardella.

Mais n’allez pas croire pour autant que c’est gagné d’avance pour le tennisman. Loin de là même. Car face à lui, il aura un concurrent de classe mondiale : Bob Jungels, auteur d’une saison fantastique pour un « gamin » de 24 ans qui effectuait sa première année au sein d’une équipe Etixx où il a enfin pu voler de ses propres ailes. Et s’il l’emporte ce soir, Jungels deviendrait le successeur des Gaul, Kirchen et autres Andy Schleck au palmarès des cyclistes lauréats de ce prix. Entre Jungels et « Mulles », on a droit un vrai combat des chefs.

Chez les dames

La lutte promet également d’être savoureuse pour la meilleure sportive et la meilleure équipe. Chez les dames, déjà détentrice de deux trophées, Christine Majerus paraît avoir fait ce qu’il faut pour viser le triplé. Championne du monde par équipe, auteur d’un top 10 aux mondiaux de cyclo-cross et vainqueur de plusieurs courses, la multiple championne nationale a réalisé une saison pleine. Et la voir triompher ce soir ne serait pas une surprise.

Mais face à elle, elle va trouver à qui parler. Et bien sûr, on pense à Mandy Minella. La sportive de l’année 2011 a très mal débuté sa saison, mais à partir de juin, elle a totalement renversé la situation, en s’offrant notamment deux tournois, à Bol (WTA) et Albuquerque (ITF).

Outre ces deux sportives émérites, le parcours de Ni Xia Lian aux JO force l’admiration, tout comme les performances de Julie Meynen, qui a littéralement explosé ses records cette année encore. Une année qui a commencé par une énorme perf… et une grande frustration avec un échec pour trois malheureux centièmes pour réaliser les minima pour les JO. Mais une fois à Rio, elle a largement amélioré sa performance. Logiquement, la lauréate devrait se trouver parmi ces filles-là.

Tennis de table, basket, foot…

Du côté des équipes, pour une fois, on a le choix. Alors que trop souvent, le choix était plus par défaut qu’autre chose, cette année, les sélections ou les équipes se sont clairement mises en évidence. C’est le cas des doubles tenantes du titre, les pongistes dames. Cette année encore, elles ont placé le Luxembourg sur la carte, avec une 26e place aux championnats du monde de Kuala Lumpur au début de l’année, synonyme d’accession à la D1. Et à la fin de l’année, la paire Ni Xia Lian – Sarah de Nutte a pris une belle place en quarts de finale des championnats d’Europe.

Les pongistes ont des arguments. Mais évidemment, difficile d’oublier les footballeurs. Année après année, les joueurs de Luc Holtz démontrent qu’ils peuvent tenir tête aux plus grosses nations européennes. Et cette année encore, les coéquipiers de Mario Mutsch ont souvent fait honneur à leurs couleurs, à l’image d’une victoire contre la Grèce en match amical ou encore d’un match nul décroché au Belarus. Les voir sacrés ne serait pas une hérésie.

Généralement moribonde, l’équipe nationale messieurs de basket a enflammé les fans de balle orange avec une superbe campagne européenne, couronnée par un exploit contre l’Angleterre. Suffisant pour décrocher le trophée ?

Le Quotidien