[Sélection nationale] Holtz tranche le cas Mutsch, Hall se tient prêt

Si Mario Mutsch ne peut pas prendre part à la séance matinale prévue à Lipperscheid, alors le sélectionneur décidera de s’en priver.

Le dénouement d’un imbroglio qui dure depuis trois jours déjà est proche : Luc Holtz ne veut plus attendre. Il décidera ce lundi s’il conserve ou non Mario Mutsch dans l’effectif en fonction de ce que son milieu de terrain et capitaine sera en mesure de lui proposer (ou pas) sur le terrain d’entraînement de Lipperscheid, après 72 heures de soins.

Paolo Amodio, le coach niederkornois, avait dit dès jeudi, en rognant un peu sur ses prérogatives, que Mutsch était forfait pour la sélection. Ça avait à la fois surpris et agacé le sélectionneur, qui regarde de loin ce bras de fer qu’on veut lui imposer, mais d’un mauvais œil quand même. «Je ne veux pas rentrer dans ce genre de polémique», insiste Holtz, qui ne peut s’empêcher, toutefois, de rappeler les clubs à leurs obligations, puisque ceux-ci, ces derniers temps, le chatouillent trop à son goût : «Il y a un règlement FIFA et on l’applique. Les joueurs doivent être libérés et Mario est avec nous. Mais s’il ne peut s’entraîner encore ce lundi, alors j’appelle quelqu’un d’autre à sa place. Mais c’est quand même au Progrès de se poser des questions. Cela fait trois mois qu’ils l’ont avec eux et ils n’ont pas été capables de le remettre sur pied.»

Hall, c’est deux buts en cinq jours

Cette convocation qui pend au nez d’un heureux élu pourrait bien faire le bonheur d’un des oubliés de la liste : le néo-Liersois Tim Hall, qui a raté une bonne partie de la préparation de son club mais s’est rattrapé depuis. Régulièrement appelé chez les A depuis plusieurs mois, le garçon avait été laissé à la disposition des U21 pour leur campagne qualificative en Slovénie et Bulgarie. Malgré le fait qu’avec Martins, Malget, Chanot et Mahmutovic sur le flanc pour le Belarus, il est le dernier véritable défenseur central de formation capable de dépanner.

Or les choses ont évolué très vite pour lui, dans un timing qui rendait sa sélection difficilement envisageable au sélectionneur, dont la liste est sortie mardi. Ce n’est que mercredi, en effet, que Hall était titulaire (et buteur) lors d’un amical en club. Ce samedi soir, il a rejoué 90 minutes, en Coupe, contre Saint-Lennarts (D4 belge)… marquant de nouveau. Bref, les objections de Luc Holtz liées à son état de forme se sont levées au bon moment pour qu’il s’engouffre dans la brèche.

Si Mutsch reste, par contre, le sélectionneur aura peut-être de quoi nourrir quelques regrets. Il n’en a par contre toujours pas le moindre concernant Sébastien Thill, jugé un peu trop léger pour les duels qui attendent les Roud Léiwen contre le Belarus et la France. Mais à la question de savoir si son incroyable patte gauche, qui l’a porté à cinq passes décisives en ce début de saison, ne pouvait pas être un atout en or sur phases arrêtées, Holtz a brandi la carte familiale avec le sourire : «Ses deux frères, Vincent et Olivier ont la même qualité de frappe sur phases arrêtées. Toute la famille l’a, il faut croire.» Ce qui doit vouloir dire qu’Olivier Thill, sorti par précaution pour un souci à la cuisse jeudi dernier avec le Progrès, va bien. Mais aussi qu’un des deux au moins sera sur le terrain d’entrée, jeudi soir ?

Julien Mollereau