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Real-Barça : deux clasicos en trois jours pour une saison sur un fil


Le Real Madrid de Sergio Ramos peut voir sa saison basculer sur ces deux matches. (photo AFP)

Une rivalité centenaire condensée en trois jours! Le Real Madrid accueille le FC Barcelone pour deux clasicos vertigineux cette semaine : d’abord pour une place en finale de Coupe du Roi mercredi (31h), ensuite pour décanter la course au titre samedi en Liga.

Au stade Santiago-Bernabeu, les deux grands d’Espagne s’affrontent deux fois en 72 heures pour décider du dénouement de la saison. Voilà tout le sel des 241e et 242e clasicos de l’histoire, qui peuvent bouleverser les dynamiques du moment sur un coup de dés, un coup franc, un coup de tête.

« Ça peut être charnière pour la suite de la saison », a résumé le défenseur barcelonais Clément Lenglet, décrivant le clasico comme « un match qui fige le temps ».

Le premier de ces deux chocs, mercredi soir à Madrid, doit déterminer qui disputera la finale de la Coupe du Roi le 25 mai à Séville, contre Valence ou le Betis, qui s’affrontent pour leur part jeudi (aller: 2-2). La demi-finale aller à Barcelone s’étant soldée par un nul 1-1, tout reste ouvert au match retour entre le Barça, quadruple tenant du titre en quête d’un quintuplé inédit et d’une sixième finale de rang, et son dernier bourreau dans cette épreuve, le Real, vainqueur du trophée en 2014.

Vinicius pas effrayé par Messi

La première manche, le 6 février, a d’ailleurs acté le retour en forme des Madrilènes : balayé 5-1 en octobre au Camp Nou, le club merengue a été métamorphosé par son changement d’entraîneur. Avec Santiago Solari, la « Maison blanche » a retrouvé de l’allant et le Bernabeu s’est trouvé un nouveau chouchou : le Brésilien Vinicius.

Du haut de ses 18 ans, le jeune ailier n’a pas froid aux yeux, au point d’avoir renvoyé sur le banc des remplaçants l’attaquant-vedette Gareth Bale, qui a boudé ostensiblement ce week-end… Un sujet brûlant que Solari a esquivé avec prudence mardi en conférence de presse.

« Vini », lui, a assuré n’être pas impressionné par un adversaire de la trempe de Lionel Messi. « Nous n’avons pas peur de Messi, même si c’est un grand joueur, car nous avons les meilleurs du monde », a lancé le Brésilien.

Gare néanmoins au capitaine barcelonais, irrésistible ce week-end en Liga : l’Argentin, meilleur buteur de l’histoire des clasicos (26 buts en 39 matches), reste sur un triplé somptueux à Séville (4-2) et ne veut « renoncer à aucune compétition » cette saison.

L’Espagne, « capitale mondiale du foot » 

« Nous sommes à un pas d’atteindre une nouvelle finale », a prévenu Messi. « C’est face au Real, sur son terrain. Mais nous devons aller gagner ce match comme partout ailleurs et nous avons confiance dans le fait d’y parvenir. »

Cent dix-sept années de rivalité entre les deux clubs l’ont prouvé, la forme du moment ne compte pas. Et d’ailleurs, le résultat en Coupe du Roi mercredi ne préjuge pas de l’issue du second choc samedi en Liga, où le Barça (1er, 57 pts) peut définitivement distancer le Real (3e, 48 pts)… ou au contraire le relancer.

« Il est peu probable que les deux matches accouchent du même résultat », a souligné l’entraîneur Ernesto Valverde, qui fête mercredi sa 100e rencontre sur le banc blaugrana. « Nous voulons passer et eux aussi. Ce sera un beau match, attrayant à voir. »

Comme souvent, l’avant-clasico a été dominé par ces sempiternelles polémiques dont l’Espagne est si friande : Solari a jugé « hilarant » le calendrier qui offrait 24h de repos en plus au Barça avant mercredi. Et la presse catalane s’est agacée du penalty litigieux concédé au Real dimanche contre Levante (2-1).

Voilà le décor planté. Deux des meilleures équipes de la planète foot vont jouer leur destin sur deux matches à quitte ou double, avec environ 600 millions de téléspectateurs attendus à chaque fois, soit la rencontre de clubs la plus suivie sur la planète.

« Ce match fait toujours de l’Espagne la capitale mondiale du football », a prévenu Solari.

AFP

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