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Rallye : Gengler va vivre son rêve en Allemagne


Patrick Gengler s'apprête à vivre le moment le plus fort de sa saison, dès demain, en Allemagne. (photo DR)

Patrick Gengler va réaliser un rêve dès jeudi : se lancer dans une manche de championnat du monde, le rallye d’Allermagne, au volant d’une Citroën DS3 R3 Max. Et cette fois, sans sa femme copilote.

Cette semaine, Patrick Gengler change de planète. Le pilote luxembourgeois écume les spéciales du rallye d’Allemagne autour de Trèves avant de s’attaquer aux choses sérieuses, de demain à dimanche. Il prendra le départ au volant d’une Citroën DS3 R3 max, aux côtés du Français Yannick Roche. «Tout est différent d’un rallye « normal », c’est une organisation énorme. Tout est balisé. C’est très professionnel, très carré. Rien n’est laissé au hasard. Heureusement, car on peut se faire piéger très vite», racontait-il, mercredi soir, au terme de sa première journée de reconnaissance. «Demain (ce mercredi), c’est la même chose. On repart à 6h pour être au départ des autres spéciales à 8h.»

Le Quotidien : Comment cette idée de participer à ce rallye d’Allemagne a-t-elle mûri dans votre esprit ?

Patrick Gengler : On ne rajeunit pas et à un moment donné, vient cette question : qu’est-ce que j’ai encore envie de faire dans ma vie? Ce n’est pas à 80 ans qu’il faut se dire : « j’aurais bien aimé tenter ce rallye. » C’est le bon moment.

Cela a-t-il été compliqué de réunir le budget nécessaire?

Je ne suis pas du genre à courir et à attendre des mois et des mois après des sponsors. J’ai préféré financer ça moi-même. Mon copilote participe aussi. Comme on habite à 20 kilomètres, nous n’avons pas de frais d’hôtel pour les mécanos. C’est la meilleure formule pour participer à un rallye du championnat du monde. Même si c’est relatif de parler de budget raisonnable…

À combien s’élève-t-il?

Si on ne casse ni la mécanique ni la carrosserie, si on ne prend en compte que l’usure de la voiture, des pneus, l’essence, etc., on va arriver à environ 25 000 euros. Mais il ne faudra pas faire une bosse, ce qui sera difficile sur 250 km de spéciales!

Pour une fois, vous n’allez donc pas piloter aux côtés de votre femme?

Je la vois tous les jours, vous savez, c’est déjà très sympa ( il rit ). Elle aime bien faire un petit rallye. On va en faire un en Allemagne aussi, sur deux jours. Mais un gros rallye comme ça, qui vous prend une semaine, ce n’est pas son truc.

Qu’espérez-vous faire lors de ce rallye?

Le terminer, déjà. Au-dessus de notre catégorie R2, il y a les WRC puis les S2000. On ne pourra pas lutter. Les voitures S2000 coûtent entre 500 000 et 600 000 euros. On est en 1600 turbo, deux roues motrices. Il y a déjà de quoi s’amuser.

Comment l’avez-vous préparé?

J’ai quand même pas mal roulé. J’ai fait quatre grands rallyes, cinq plus petits, des nationaux… L’important, c’était de garder le rythme. J’ai roulé toutes les deux à trois semaines. Malheureusement, on a été trop optimistes sur un saut il y a deux semaines en France. On a endommagé la voiture au niveau carrosserie, ça nous a stressés.

Un mot sur le rallye du Luxembourg, abandonné cette année. Qu’est-ce que cela vous inspire?

C’est regrettable, on aime toujours rouler « à la maison ». Mais il est clair qu’une seule personne (NDLR : Georges Michels, ex-président du Rallye Supporter Club Luxembourg) ne peut pas tout assumer tout seul, mettre de l’argent de sa poche pour boucler le budget, se charger des autorisations… Je ne sais pas si on aura droit à un rallye l’an prochain. Il faudrait trouver quelqu’un de motivé. Il y a les championnats belge, français, allemand… Trouver une date au milieu de tout ça, pour un rallye qui ne compte pas pour leur championnat, c’est dur. C’est pour cela qu’on se retrouvait toujours avec un plateau réduit. Mais j’espère que je serai encore actif le jour où le rallye de Luxembourg sera de retour.

Raphaël Ferber

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