Raclée à domicile : ce n’était plus arrivé aux Roud Léiwen depuis 2014

Était-ce la meilleure équipe d’Autriche?

Ils n’étaient que cinq sur la feuille de match hier, côté autrichien, à avoir été titularisés vendredi dernier lors du succès 4-0 face à la Slovénie (dont un Marko Arnautovic qui a inscrit son troisième but en deux matches). Néanmoins, Franco Fonda, le sélectionneur autrichien, alignait tout de même sept joueurs qui avaient battu l’Uruguay (2-1) en novembre dernier. Vu l’absence d’Alaba et la première titularisation du gardien Siebenhandl, on ne retrouvait pas l’équipe type de l’Autriche, mais on était très loin aussi d’une «équipe B ».

Depuis quand le Luxembourg n’avait-il pas pris quatre buts à la maison?
Les hommes de Luc Holtz n’avaient plus perdu à domicile depuis la défaite (0-2), voici pratiquement un an jour pour jour, face au Cap-Vert à Hesperange. C’est aussi la dernière fois que les Roud Léiwen n’avaient pas marqué lors de la réception d’une équipe internationale. Pour retrouver un match à la maison avec quatre buts encaissés, il faut remonter plus loin.
À l’année 2015 pour être précis et un revers 2-4 face à la Slovaquie lors des qualifications de l’Euro-2016. Et pour trouver trace d’une défaite 0-4, c’est simple, ce n’était plus survenu au Josy-Barthel depuis octobre 2014 et la venue des champions d’Europe espagnols…

Gros problème à la relance…

Holtz a de tout temps défendu ses gars en conférence de presse. Les erreurs de relance criantes contre l’Autriche, il les prend pour lui, un coach qui demande du jeu et pas des dégagements à l’emporte-pièce. Cela, c’est courageux. Mais il n’hésite plus à sanctionner les fautifs rapidement. Holtz a même changé Malget (et Turpel) avant la pause, mardi, ce qui est généralement vécu comme une petite humiliation par les joueurs. Est-ce qu’il y a urgence, d’un coup, à vouloir fonctionner en agitant le bâton?
Philipps, coupable sur le troisième but (mais autrement mieux installé dans le onze de base), n’a pas eu droit à la même sanction sans appel. Mais les comptes sont terrifiants : quatre erreurs monumentales en 180 minutes sur ces amicaux du mois de mars. Qui ont coûté deux buts face aux Autrichiens et auraient dû en coûter deux autres à Malte. D’un coup, malgré toute la qualité de ces jeunes, le retour de Maxime Chanot en juin va devenir un impératif absolu. Il ne révolutionnera pas la relance mais apportera un poil de sérénité qui ne fera pas de mal. On passera sur l’absence d’impact dans l’entre-jeu en l’absence de Christopher Martins et alors qu’Aldin Skenderovic était laissé sur le banc. Mardi, c’est l’insécurité quasi perpétuelle qu’a fait régner la relance sur cette équipe qui a sauté aux yeux de tout le monde. Et c’est quand même très embêtant…

Julien Mollereau.