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PSG : Léonardo, la meilleure recrue de l’été ?


De l'avis de nombreux observateurs, le directeur sportif du PSG a su maîtriser le bateau durant les turbulences de l'été (Photo : AFP).

Et si la meilleure recrue estivale du PSG se trouvait davantage en coulisses que sur le terrain ? De l’épineuse gestion du feuilleton Neymar à l’arrivée sur le gong de Mauro Icardi, Leonardo a mené son premier mercato d’une main de maître pour son retour au poste de directeur sportif.

La scène est devenue aussi virale que populaire auprès des supporters parisiens. A la demande de « transparence » d’un journaliste concernant les dernières tractations avec le FC Barcelone pour le transfert de Neymar, le dirigeant brésilien a lâché un rire franc… avant de reprendre le plus tranquillement du monde son point-presse improvisé à Metz vendredi soir (2-0). Le symbole d’une communication maîtrisée de bout en bout dans l’un des dossiers les plus explosifs de l’ère QSI, qui ne l’a pas empêché en parallèle de mettre à profit ses talents de négociateurs pour attirer plusieurs joueurs majeurs comme Keylor Navas et Mauro Icardi.

Tout a commencé par deux « coups de bâton » médiatiques — un communiqué de presse pour fustiger le retard à l’entraînement de Neymar, puis un exposé de sa vision au Parisien — pour affirmer la prééminence de « l’institution » PSG sur sa superstar brésilienne. Pour se terminer par des compliments publics, dans l’espoir d’accélérer l’entreprise de réconciliation entre « Ney » et les supporters parisiens. Durant plus de deux mois, « Leo » a joué le jeu de la négociation, répétant qu’il était ouvert au départ du joueur le plus cher de l’histoire au FC Barcelone, uniquement si une proposition venait à satisfaire ses « conditions qui ne sont jamais arrivées ». Dans ce jeu de poker menteur en mondovision, l’élégant polyglotte (49 ans) n’a jamais hésiter à se jeter dans l’arène médiatique pour ne pas laisser les autres parties dicter le tempo. Une omniprésence, qui contraste avec le mandat effacé de son prédécesseur Antero Henrique (2017-2019).

« Il a remis de l’ordre »

« Il a remis de l’ordre, en replaçant au centre le club et non les joueurs. Il était temps qu’il revienne. Il va apporter un peu d’humilité », a salué Michel Denisot, son ancien président au PSG à l’époque où il évoluait au Parc des Princes (1996-1997), cité par Le Parisien. « Il existe un côté financier, structurel du mercato qui n’est pas facile pour tout le monde. Je pense que ce sera une saison difficile (…) Ce ne sera pas la saison bling-bling, ‘On va gagner la Ligue des champions’. Non, ce n’est pas comme ça »: la promesse d’un nouveau train de vie modeste n’aura tenu que quelques heures.

L’homme qui avait attiré Zlatan Ibrahimovic durant son premier mandat (2011-2013) a renoué avec la magie des débuts en réalisant deux gros coups juste avant la clôture du marché des transferts, malgré les contraintes financières : Navas, le gardien aux trois Ligues des champions, et Icardi, l’attaquant aux 124 buts en 219 matches avec l’Inter Milan. De quoi voir fleurir sur les réseaux sociaux plusieurs photo-montages grimant « Leo » en Napoléon ou Louis XIV du mercato.

« Je trouve que le mercato du PSG a été bien fait. Si on part du principe que Neymar reste à son niveau, ils ont amélioré l’équipe. C’est le travail de Leo, qui est beaucoup plus foot, alors qu’Antero Henrique était beaucoup plus business », confie Bernard Caïazzo, dirigeant de l’AS Saint-Etienne. Seul bémol, la vente massive des talents issus de la formation parisienne, entamée par Antero Henrique (départs de Thiago Motta, coach des U19, suppression de l’équipe réserve, …) qui pose question sur l’avenir des futurs « titis » à Paris. Après Adrien Rabiot (libre à la Juventus Turin), Moussa Diaby (15 M EUR au Bayer Leverkusen), Timothy Weah (10 M EUR à Lille), Christopher Nkunku (13 M EUR au RB Leipzig), « Leo » a laissé partir Stanley Nsoki (12,5 M EUR à Nice), Metehan Güçlü (Rennes), ou encore Arthur Zagre (10 M EUR à Monaco), considéré pourtant comme l’un des talents les plus prometteurs de l’académie parisienne. Même Alphonse Aréola, pourtant champion du monde, a été poussé vers la sortie ! Malgré une nouvelle organisation, portée par le duo Stéphane Roche – Vincent Guérin, le centre de formation aura besoin de nouveaux signaux positifs pour endiguer la fuite des talents. L’un des prochains défis de Leonardo.

AFP

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