Impressionnant lors de ses deux premiers matches, Käerjeng espère bien avoir réussi à trouver la bonne formule durant l’été, celle qui le ramènera à l’étage supérieur.
Pas mal de choses ont changé ces derniers mois au stade Um Dribbel. On fait le tour du propriétaire avec le président Frankie Klinkert.
Six points sur six avec des succès à Grevenmacher et face à Etzella. Dix buts marqués pour un seul encaissé. Käerjeng est impressionnant en ce début de campagne…
Frankie Klinkert : On va dire qu’on est contents (il sourit). Mais en même temps, ce ne sont que deux matches de championnat. Il en reste 24. Si en fin de campagne, nous occupons la 1re place de cette Promotion d’honneur, là, on pourra dire que nous avons réussi ce que nous voulons faire cette saison : remonter en BGL Ligue. Et avouons-le, c’est toujours plus agréable d’y arriver en finissant en tête, plutôt que deuxième. Cependant vous avez aussi dû voir que notre adversaire, ce week-end, Mamer, est, lui aussi, dans une bonne phase après avoir réalisé un six sur six. Mais je suis confiant.
Votre groupe a pas mal changé durant l’intersaison. Et quand on le regarde sur papier, on se dit qu’il est meilleur que celui que vous possédiez la saison dernière en BGL Ligue…
Je le pense aussi. Ce n’est pas qu’une question d’individualités. Il me semble que le cadre est plus large, qu’il offre davantage de solutions. On pourra réagir plus facilement en fonction des évènements qui surviendront.
Mais quand on voit le nom de certains clubs d’où proviennent certains renforts, comme Martino et Camerling qui arrivent du Fola par exemple, on se dit que vous avez dû consentir à mettre pas mal de moyens dans ce recrutement. On se trompe ?
Certains ne viennent pas pour rien. Malheureusement, vous avez raison (il sourit). Mais je vous rassure, les salaires à Käerjeng ne sont toujours pas à la hauteur de ce qu’on peut voir au sein des grosses cylindrées du pays.
Vous avez donc dénoué les cordons de la bourse afin de mettre toutes les chances de votre côté pour remonter directement en BGL Ligue…
Oui, c’est exactement ça.
Et si vous ne retrouvez pas la DN en mai prochain, ce sera un drame ?
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Tout dépendra des circonstances. On n’analysera pas les choses de la même façon si, par exemple, une dizaine de joueurs se blessent pour une longue durée ou si on rate l’accession parce qu’on joue mal…
La fin du dernier championnat avait été très chaude dans le bas du classement. Vous n’aviez été relégués que dans les dernières minutes de l’ultime journée. Cela n’a pas dû être simple à digérer…
Il a fallu quelques semaines, oui. Imaginez, à la 92e minute, nous étions encore barragistes et quelques secondes plus tard, nous étions en PH… Cela a donc pris du temps. Et pas seulement pour moi. Pour tout le monde. Mais aujourd’hui, le 7 septembre, je pense qu’on peut dire qu’on a digéré.
Vous avez changé d’entraîneur aussi…
Oui. Comme cela a déjà été dit, le départ de Dan (Theis) n’était pas que notre choix. La fin de saison dernière avait causé beaucoup de stress et de tension vu notre situation sportive… Notre but n’est pas de changer de coach tous les six mois. Mais un nouveau technicien signifie le début d’un nouveau chapitre. Les huit transferts entrants et sortants ont aussi eu un grand impact. On possède aujourd’hui une équipe capable de monter en BGL Ligue et se pérenniser à cet étage.
Vous considérez donc avoir consenti un investissement cet été qui devrait vous permettre de vous maintenir en DN l’an prochain si vous montez ?
Vous avez peut-être vu que notre moyenne d’âge n’est pas très élevée, avec plus ou moins 23 ans. On est très fiers de nos jeunes pousses, avec des internationaux U21 (NDLR : Ewert, Ottelé, Heinz) ou U19 (NDLR : D’Anzico, Lejeune…) qui ont encore brillé dernièrement en sélection. Nous possédons donc un cadre de qualité, qui, avec quelques renforts, pourrait suivre le rythme.
Vous avez opté pour un duo à la tête de votre équipe première. Vous avez le sentiment d’avoir fait le bon choix ?
Il y a Jean-Marc Klein, qui était formateur à la FLF, et Jérôme Remy, qui s’occupait des U15. On ne veut pas comparer avec les techniciens qui les ont précédés, cela ne voudrait rien dire. Et on est conscients que quand on gagne, comme c’est le cas chez nous pour le moment, tout va toujours pour le mieux dans un groupe. Mais oui, je pense que nous avons fait le bon choix. On peut le voir au niveau de la qualité des séances qui sont données, de l’analyse qui est faite avant et après les rencontres mais aussi au niveau de l’ambiance au sein du groupe. Des choses que les joueurs nous ont confirmées…
Entretien avec Julien Carette