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Olivier Thill : « Si j’étais Vincent, je ne retournerais pas à Metz »


En sélection, "j'aimerais tellement faire un match avec mes deux frères à côté de moi…", confie Olivier Thill. (Photo Luis Mangorrinha)

Olivier Thill, sauvé avec Oufa, a retrouvé la sélection lundi soir. Pour reprendre les clefs du jeu, qu’il va désormais devoir partager avec… son frère, qui a bien grandi.

Voilà Oufa sauvé. Un gros soulagement ?

C’était une saison difficile mais on s’est maintenu, et oui, c’était le plus important. On va pouvoir profiter des vacances et recommencer à bosser pour éviter de revivre ça la saison prochaine. L’objectif sera de faire beaucoup mieux. Septième ou huitième, ce ne serait pas mal.

De mon côté, j’aimerais en profiter pour confirmer ma place de titulaire et, surtout, améliorer mes statistiques, parce qu’un but et deux passes, même si mes attaquants ont été un peu maladroits, ce n’est pas suffisant.

Ce match retour dans votre barrage contre Tom Tomsk ne vous a-t-il pas un peu usé mentalement ?

On a été très mauvais sur le terrain de Tom Tomsk. Moi, je suis sorti à la pause parce que le coach considérait que c’était de ma faute si on jouait mal. Bon, il y a des jours comme ça. Mais on a vraiment très mal joué. Le terrain était pourri. On n’a pas joué. Et même pas tiré une seule fois au but. Tout le monde n’a fait que balancer. Et en plus, notre gardien s’est fait expulser. Les dernières minutes ont été un peu tendues.

Avec toutes ces émotions, avez-vous pu vous soucier un peu de la sélection et du match contre Madagascar ?

J’ai regardé un peu le match et j’ai échangé quelques messages avec Chris (Philipps), Laurent (Jans) et mon frère…

Qui a marqué un but sublime.

Et qui a raté un penalty. Dommage. Mais le but qu’il met, c’est un but typique de mon frère à l’heure actuelle. Il a une super frappe, et en ce moment, tout ce qu’il fait porte ses fruits.

Doit-il donc retourner à Metz, en Ligue1, ou plutôt trouver un autre challenge ?

Il était heureux à Pau, il s’y était fait plein de copains, mais il ne peut pas rester là-bas ! Après, à Metz… Moi, je vois plutôt son football fait pour l’Espagne ou l’Allemagne. Il ne veut pas trop retourner à Metz. En tout cas, moi, personnellement, je n’y retournerais pas, parce que j’ai l’impression que l’on ne compte pas trop sur lui.

Qui de vous deux va prendre le jeu à son compte dans cette sélection, à partir de maintenant ?

Ouf… Je ne sais pas. C’est bien si lui peut le faire. Je pense d’ailleurs qu’il a tout ce qu’il faut pour le faire. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de jouer, pas d’être le leader. Et si je peux jouer avec mon frère, c’est encore mieux. Lui fait de bons trucs sur le côté en ce moment. Même si c’est un n°10 et que cela restera toujours un n°10, ça le libère d’être à droite en ce moment. Ça lui fait du bien.

Deux leaders techniques, pour un pays comme le Luxembourg, ce serait du luxe…

Non mais attendez, là, je ne peux pas parler que de mon frère et moi. Il y a aussi « Kiki » (Martins) –tiens, d’ailleurs, mes dirigeants à Oufa m’ont posé des questions sur lui– Danel (Sinani), Leo (Barreiro)… Il y a pas mal de gens finalement pour prendre ce rôle. Moi, je bosse juste pour être dans le onze de base.

Sacrée génération, hein ?

Oui, on peut faire dix ans avec ce milieu de terrain. Cela fait presque deux saisons que ce groupe ne change presque pas. On va travailler sur cela, surtout parce qu’on est vraiment une bande de copains et que sans ça, on ne peut absolument rien faire.

Sébastien, votre aîné, aurait encore sa place dans cet entrejeu ?

Oui, il peut y revenir. Il y croit. Mais il ne se pose pas trop de questions non plus. Il fait sa vie. Il est heureux aussi comme ça. Mais j’aimerais tellement faire un match avec mes deux frères à côté de moi…

Entretien avec Julien Mollereau

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